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Très souvent on me pose cette question-ci : mais le made in France c’est plus cher ! J’ai pris pour habitude de répondre que c’était souvent le « made in ailleurs » qui était trop cher.
Je m’explique. La paire de chaussettes sortie de son usine chinoise à 0,80 euro et vendue au consommateur 17 euros est une forme d’escroquerie d’autant plus insupportable si la marque est française et le produit habillé aux couleurs du drapeau national.
Comment lutter contre ces dérives ? Il y a d’abord la possibilité, comme l’ont fait les Suisses, d’interdire l’utilisation du drapeau français sur les produits importés afin de mieux lutter contre les manipulations plus ou moins grossières auxquels se livrent des services marketing, peu soucieux de vérité.
Mais en étant plus audacieux, il serait aussi possible de jouer sur un autre levier pour limiter lesdites dérives. Je propose la transparence des marges.
Dans les années 1970, en France, les commerçants internationaux avaient l’obligation d’afficher leur prix d’achat des produits à côté de leur prix de vente. Pourquoi pas ne pas reprendre cette logique en imposant l’affichage du « prix sortie d’usine » de tous les produits vendus en France ?
Certes, cette transparence serait pour le moins révolutionnaire mais elle viendrait, sans aucun doute, limiter les excès d’une mondialisation anonyme si coûteuse pour le consommateur et nuisible pour l’économie de notre territoire.
Défendre le made in France, ça n’est pas seulement se mobiliser pour baisser les charges qui pèsent sur les producteurs de notre pays : c’est aussi dénoncer les excès d’un système peu vertueux où le profit injustifié l’a emporté sur le bon sens économique !
