Après une année de pandémie sans précédent et une reprise qui semble se profiler, se lancer dans un projet entrepreneurial est-il carrément casse-cou ?
« Effectivement, si l’État s’était donné pour objectif d’éviter une chaîne de défauts de paiement, très redoutée mi-mars 2020, et donc maîtriser au mieux le nombre de défaillances, alors c’est réussi. Car normalement, quand l’économie fonctionne bien, le nombre de défaillances par an tourne autour de 50 000… », admet Arnaud Marion.
Le paradoxe n’est pas mince : la ruine d’une partie du réseau entrepreneurial français que les confinements et les fermetures auraient dû impliquer ne s’est pas produite à grande échelle. Pas tout de suite.
Si Airbnb ou Uber ont réussi à se lancer durant la période de grande récession de 2008, avec le succès qu’on leur connaît, c’est bien la preuve que la crise actuelle n’est pas antinomique avec la volonté de création.