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À moins de trois mois du stage obligatoire de deux semaines prévu en juin pour les lycéens de seconde, soit environ 560 000 élèves, une plate-forme a ouvert ce lundi pour pallier au déficit d’offres disponibles.

Cette initiative vise ainsi à offrir aux jeunes une opportunité précieuse : celle de s’immerger dans le monde du travail. Pourtant, elle suscite également des inquiétudes quant à sa mise en œuvre jugée tardive. Avant cette réforme, les lycéens de seconde débutaient leurs vacances d’été dès le début du mois de juin, les enseignants et les lycées étant mobilisés pour l’organisation du baccalauréat.

Pourtant, depuis le souhait de Gabriel Attal qui vise à rétablir l’importance du mois de juin dans le calendrier scolaire, les choses ont changé. Ainsi, la deuxième quinzaine de juin se voit désormais dédiée aux épreuves du baccalauréat pour les classes de première et de terminale, ainsi qu’à un stage en milieu professionnel pour les lycéens de seconde.

Un jeune, une solution mais à certaines conditions !

Ce stage obligatoire, qui se déroulera donc du 17 au 28 juin, vise alors à permettre aux élèves de découvrir concrètement le monde du travail en s’intégrant au sein d’une entreprise, d’une association ou d’un service public. Son objectif est clair : approfondir leurs connaissances des métiers et les aider à mieux orienter leurs choix pour l’avenir.

Problème, malgré l’ouverture d’une plate-forme qui recense les offres de stage, accessible depuis l’espace dédié de la plate-forme « 1jeune1solution », de nombreux lycéens se retrouvent encore à la recherche d’une entreprise d’accueil. Certains expriment leur préoccupation quant au timing serré pour trouver un stage, et craignent que le processus mis en place soit trop tardif. En revanche, d’autres semblent plus chanceux d’avoir déjà trouvé une opportunité de stage grâce à leur réseau personnel.

De plus, les chiffres recueillis dans certains établissements ne mentent pas. Par exemple, au lycée Montebello de Lille, ils révèlent un faible nombre de conventions signées jusqu’à présent. Pour les équipes pédagogiques… la plate-forme devait être lancée bien plus tôt !

Un stage controversé…

D’ailleurs certains remettent également en question l’intérêt pédagogique de ce stage, avançant que les choix d’orientation des élèves se définissent déjà largement à cette période de l’année et qu’il est donc trop tard pour se permettre de changer facilement de voie après un stage peu satisfaisant par exemple. D’autres élèves expriment quant à eux leur frustration quant à la réduction de leurs vacances estivales.  Ils considèrent ainsi cette expérience comme une intrusion dans leur temps libre.

A noter également, qu’en cas de difficulté à trouver un stage, les élèves doivent en théorie se rendre dans leur établissement et bénéficier de ressources en ligne afin d’affiner leur projet d’orientation. Pourtant, certains chefs d’établissement doutent de la faisabilité de cette solution, compte tenu du contexte chargé lié aux examens du baccalauréat.

En résumé, bien que ce stage obligatoire soit présenté comme une opportunité pour les lycéens de se familiariser avec le monde professionnel, sa mise en œuvre soulève des interrogations quant à sa praticabilité et à son impact réel sur l’orientation des élèves. Reste à voir les retombées qu’aura ce dispositif. Rendez-vous début juillet pour être fixé…

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