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Malgré une diminution de 8,5 % par rapport à l’année précédente, les intentions de recrutement demeurent élevées en France, selon les données de France Travail et du Credoc.
Cette tendance reflète ainsi un marché du travail dynamique, bien que confronté à des défis persistants liés à la disponibilité des candidats qualifiés et aux réformes envisagées concernant l’assurance-chômage. Les chiffres dévoilés dans l’édition 2024 du baromètre annuel de France Travail avec le Credoc confirment tout de même la vitalité du marché de l’emploi en France.
Avec près de 2,8 millions de projets de recrutement cette année, le secteur montre une résilience notable, malgré un léger recul par rapport à l’année précédente. Stéphane Ducatez, directeur général adjoint de l’ex-Pôle emploi, a à ce sujet souligné lors d’un point de presse que ces intentions d’embauches demeurent à un niveau historiquement élevé, témoignant ainsi du dynamisme persistant du marché du travail français.
Une baisse qui concerne tous les secteurs
Ainsi, les secteurs des services dominent largement avec près de deux tiers des projets de recrutement, bien que toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises soient concernées par cette tendance. Toutefois, la construction subit un recul plus prononcé, en raison de la crise immobilière qui sévit actuellement.
Cette baisse des intentions d’embauches, bien qu’observable dans plusieurs secteurs, s’explique aussi par un changement conjoncturel. « Après deux années exceptionnelles, les intentions d’embauches restent à un niveau historiquement élevé ce qui témoigne du dynamisme du marché du travail », précise Stéphane Ducatez.
Des défis encore nombreux
Malgré ce dynamisme, les défis restent abondants, notamment en ce qui concerne les difficultés de recrutement anticipées par les entreprises. Bien que légèrement en baisse par rapport à l’année précédente, ces difficultés quant aux anticipations demeurent encore élevées, mettant ainsi en lumière la rareté croissante de la main-d’œuvre qualifiée.
En parallèle, le gouvernement envisage des réformes de l’assurance-chômage pour stimuler la reprise d’emploi. Ces mesures, discutées dans le cadre de la nouvelle convention Unédic, pourraient alors modifier les conditions d’indemnisation, suscitant d’ailleurs beaucoup d’interrogations quant à leur impact sur le marché du travail.
Quel avenir pour l’assurance-chômage ?
Interrogée mardi en marge d’un déplacement consacré à la sécurité au travail, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a contourné le sujet en déclarant : « Ma préférence va à tout ce qui permet de ramener à l’emploi dans les meilleures conditions possibles. On avance considérablement sur le dossier ».
Une prochaine mesure ne semble pourtant faire aucun doute. Il s’agit bien du recul de deux ans des bornes d’âges (53 et 55 ans) donnant lieu à une durée d’indemnisation augmentée. « C’est une mesure logique pour tenir compte de la réforme des retraites », a-t-elle d’ailleurs avancé à ce sujet. En somme, le défi demeure de concilier les besoins des employeurs avec les compétences des candidats disponibles.