Temps de lecture estimé : 2 minutes
Quid du développement durable ? Cette condition sine qua non de la transition climatique semble au point mort.
Comment sauver les objectifs du développement durable (ODD) ? Un nouveau rapport des Nations unies explore des pistes et fournit des recommandations aux États pour agir avec audace, accroître les investissements et réformer le système financier mondial.
L’étude couvre le contexte économique mondial, la dette, la fiscalité, le commerce, la finance et la gouvernance mondiale. Les catastrophes climatiques et la montée du coût de la vie ont réduit à néant les progrès réalisés en matière de santé et d’éducation dans le monde. On estime à 4 200 milliards de dollars par an, le déficit de financement du développement contre 2 500 milliards de dollars avant la pandémie.
Le fardeau de la dette
Aujourd’hui, de nombreux pays subissent le fardeau de la dette et les coûts d’emprunt exorbitants. Le service de la dette des pays les moins avancés s’élèvera à 40 milliards de dollars par an entre 2023 et 2025, soit une augmentation de plus de 50 % par rapport à l’année 2022. Les plus vulnérables d’entre eux, consacrent 12 % de leurs revenus au paiement d’intérêts, soit quatre fois plus qu’il y a dix ans. 3,3 milliards de personnes, vivent dans des pays où leurs gouvernements dépensent plus pour le remboursement des intérêts que pour l’éducation ou la santé ! Cela ne peut plus durer.
Ce rapport onusien sonne comme une alerte et met les dirigeants mondiaux au pied du mur. Il faut aller au-delà des promesses et tenir les engagements ! Sans un financement adéquat, les objectifs du Programme 2030 pour le développement ne pourront pas être atteints. Seules une augmentation massive des financements et une réforme de l’architecture financière internationale peuvent conduire à la réalisation de ces objectifs. L’urgence est d’éviter que près de 600 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des femmes, continueront à vivre dans l’extrême pauvreté.
Vers une nouvelle architecture financière internationale
« Des milliards de dollars sont perdus chaque année à cause de l’évasion et de la fraude fiscales, et les subventions aux combustibles fossiles se chiffrent en milliers de milliards. Globalement, ce n’est pas l’argent qui manque, mais la volonté et l’engagement », remarque Li Junhua, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales.
D’ici à la prochaine Conférence internationale pour le développement (FfD4) en juin 2025, les pays doivent combler le déficit de financement du développement à grande échelle, investir dans la réalisation des ODD et moderniser l’architecture financière internationale. Un grand chantier qui nécessite du volontarisme et de la solidarité.