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Les experts sont unanimes sur le sujet, la crypto-monnaie consomme beaucoup d’énergie. Mais au cours des récentes années, les défenseurs de l’industrie ont introduit le concept de crypto écologique. Mais jusqu’à quel point un crypto peut-elle être écologique ? Nous avons jeté un coup d’œil à la consommation récente du Bitcoin, la crypto la plus chère au monde. Nous nous sommes également intéressés à la consommation des cryptos dites écologiques pour comparer. Voyons ce que signifie exactement le concept de crypto verte.
Les coûts environnementaux du Bitcoin
Le Bitcoin fonctionne sur un système de preuve de travail (PoW). Ce mécanisme de consensus nécessite une immense puissance de calcul pour valider les transactions. Les mineurs rivalisent pour résoudre des énigmes complexes, ce qui consomme d’énormes quantités d’électricité. En 2021, la consommation énergétique du Bitcoin rivalisait avec celle de pays comme le Pakistan.
Cette consommation d’énergie a des conséquences considérables. Bien sûr, effectuer une transaction de crypto monnaie sur Binance consomme moins d’énergie que le minage. Mais il faudrait d’abord que cette crypto soit minée pour être disponible sur les échanges. Or les combustibles fossiles alimentent la majorité des opérations minières. Le charbon représente à lui seul 45 % de l’approvisionnement énergétique du Bitcoin. Par conséquent, le minage de Bitcoin génère d’importantes émissions de carbone. Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là. Les activités minières épuisent également les ressources en eau et dégradent les terres.
Une étude des Nations Unies a mis en lumière ces impacts. Entre 2020 et 2021, le minage de Bitcoin a consommé l’équivalent en électricité de 190 centrales au gaz naturel. La consommation d’eau pendant la même période était suffisante pour remplir plus de 660 000 piscines olympiques. De plus, les terres utilisées pour les activités minières s’étendaient sur une superficie 1,4 fois supérieure à celle de Los Angeles.
Les autres crypto-monnaies sont-elles plus écologiques ?
Toutes les crypto-monnaies ne sont pas aussi gourmandes en énergie que le Bitcoin. De nombreuses crypto-monnaies plus récentes s’appuient sur des systèmes de preuve d’enjeu (PoS). Contrairement à la preuve de travail, celle-ci n’oblige pas les mineurs à concourir pour obtenir des récompenses. Au lieu de cela, les validateurs sont choisis en fonction du nombre de pièces qu’ils détiennent ou qu’ils mettent en jeu. On parle encore de staking. Ce mécanisme réduit considérablement la consommation d’énergie.
Ethereum, la deuxième plus grande crypto-monnaie, a récemment adopté le PoS. Ce changement, appelé « The Merge », a été un moment historique pour l’industrie de la cryptographie. En adoptant le PoS, Ethereum a réduit sa consommation d’énergie de 99,99 %. De telles avancées démontrent le potentiel d’opérations de blockchain plus écologiques.
Le rôle des énergies renouvelables
Certains projets de crypto-monnaies visent à réduire leur empreinte carbone en adoptant des énergies renouvelables. L’énergie hydraulique, solaire et éolienne sont explorées comme sources d’énergie durables pour les opérations minières. Ces efforts sont soutenus par des initiatives comme le Crypto Climate Accord. Cette coalition cherche à rendre l’extraction de crypto-monnaies entièrement renouvelable d’ici 2030.
Innovations dans le domaine des crypto-monnaies vertes
Les crypto-monnaies vertes apparaissent comme des alternatives respectueuses de l’environnement. Ces projets privilégient l’efficacité énergétique et la durabilité environnementale. Une nouvelle approche appelée le préminage met sur pied un système où toutes les pièces sont créées avant le lancement du réseau. Cette méthode évite les coûts énergétiques permanents associés au minage. XRP est un exemple bien connu de crypto-monnaie pré-minée.
Une autre stratégie consiste à mettre en place des initiatives de compensation carbone. Des plateformes comme Tree Defi échangent des jetons liés à de vrais arbres plantés. Ces jetons représentent des efforts mesurables de séquestration du carbone. Ces projets combinent la technologie blockchain et la conservation de l’environnement, répondant ainsi à la nécessité d’agir pour le climat.
Des projets avancés comme Hedera et IOTA poussent encore plus loin la durabilité. Hedera garantit la neutralité carbone et propose des services de contrats intelligents à faible consommation d’énergie. IOTA, quant à lui, enregistre les données environnementales via son système « Tangle ». Cela permet de mettre en place des solutions basées sur les données pour la gestion des ressources et les interventions politiques.
Interventions gouvernementales et politiques
Les gouvernements et les organisations commencent à agir. Les politiques visant à réglementer le minage de crypto-monnaies et à promouvoir des pratiques plus écologiques prennent de l’ampleur. En septembre 2022, la Maison-Blanche a publié une étude sur les implications climatiques et énergétiques des actifs cryptographiques. Elle a mis en évidence l’impact environnemental du minage et suggéré des stratégies pour atténuer les dommages.
L’avenir de la crypto-monnaie verte
La demande de monnaies numériques ne cesse de croître, tout comme l’examen de leur impact environnemental. Les projets qui donnent la priorité à la durabilité sont susceptibles de façonner l’avenir de l’industrie.
La technologie blockchain elle-même offre des opportunités de solutions environnementales. Les systèmes décentralisés peuvent améliorer l’efficacité des marchés de crédits carbone, suivre l’utilisation des énergies renouvelables et soutenir les pratiques durables de la chaîne d’approvisionnement. Ces avancées pourraient faire de la crypto-monnaie un outil d’action climatique plutôt qu’un contributeur à la crise.
Grâce à des innovations telles que les systèmes PoS, l’adoption d’énergies renouvelables et les stratégies de compensation carbone, l’industrie peut réduire son empreinte écologique. La collaboration entre les investisseurs, les gouvernements et les développeurs de crypto-monnaies sera essentielle pour atteindre cet objectif.
