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Le modèle économique des clubs amateurs repose essentiellement sur les licences et les adhésions.
Pour les clubs sportifs amateurs, la course au financement est constante. Entre effort de visibilité, empreinte régionale et ressources limitées, survivre paraît impensable. Et pourtant ces petits clubs qui forgent le sport français continuent d’exister. Quelle est leur recette ?
Dans chaque ville et village en France, se trouvent des petits clubs sportifs. Ceux insoupçonnés qui font naître des grands sportifs. À l’instar de l’UF Mâconnais dont Antoine Griezmann est issu. Aujourd’hui, le soutien à ces clubs reste primordial. D’une part pour le rayonnement du sport français mais aussi pour des questions de santé publique. Un sujet qui a été remis sur la table à l’occasion des Jeux de Paris 2024. L’objectif pour le gouvernement, sensibiliser la population à l’importance pour la santé de la pratique régulière d’une activité physique, à tout âge, tout au long de la vie. De nombreux sportifs dont Teddy Riner ont pris la parole en ce sens.
Alors pour continuer à faire vivre les clubs amateurs, différentes initiatives sortent de terre. C’est le cas de Kappa et d’Intersport. Qui offrent avec le dispositif « La surface de création », la possibilité à cinq clubs français de façonner leurs propres tenues personnalisées et qui incarnent l’histoire, les valeurs du club et la ville. Ils pourront également bénéficier d’une campagne de communication et profiter de la vente de leurs maillots en magasins. Pour accéder à cette collaboration, des sélections par région sont organisées. Où chaque club est invité à présenter son histoire, montrer sa motivation, le tout soutenu par sa communauté locale pour remporter le plus de votes. Les résultats seront connus en septembre lors du lancement de la saison 2025-2026.
Quelles aides aux petits clubs ?
Le modèle économique des clubs amateurs repose essentiellement sur les licences et les adhésions. Mais les frais de fonctionnement imposent de trouver plusieurs autres sources de financement. Ainsi, le bénévolat fait également vivre les clubs, tout comme les financements publics et privés. À titre d’exemple, la Fédération Française de Football (FFF) a soutenu à hauteur de 100 millions d’euros le football amateur pour la saison 2022-2023. Des aides pour le développement, les infrastructures, les équipes et autres dispositifs dont les clubs ont besoin pour vivre. Au niveau des aides régionales, la région Île-de-France soutient le développement des pratiques sportives. Le taux de subvention est de 30 % maximum du montant des dépenses globales, avec une aide plafonnée à 200 000 euros. Concernant la performance sportive, le taux de subvention est de 30 % maximum du montant des dépenses globales, avec une aide plafonnée à 80 000 euros.
La visibilité à tout prix
Est-ce que ces aides suffisent à assurer la pérennité d’un club ? « Évoluer en National, c’est de la débrouille. On organise des lotos, des tournois, des stages pour les gamins. Il faut constamment boucher les trous. C’est un casse-tête permanent », explique Jean-François Gambetti, ancien président du FC Sète, dans les colonnes de Capital. Bon nombre d’entre eux doivent également se tourner vers des sponsors. Tout se joue à l’échelle locale. Mais tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. Selon la localisation, certains clubs ont plus de chance d’être visibles que d’autres. Alors d’autres solutions existent comme le mécénat, la collecte de fonds, l’organisation de tombolas ou encore la vente de produits dérivés. Pour accroître davantage leur communauté, certains se lancent même sur les réseaux sociaux. En créant des contenus comme pourraient le faire les grandes écuries. Un moyen d’exister et de survivre pour des petits clubs parfois invisibilisés.