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Parlons sport, pensons business. Il y a quelques semaines nous rencontrions Olivier Mazet, l’agent de basketteurs français par excellence. Alors, à une semaine du retour de la NBA, voici l’occasion parfaite pour revenir sur son activité… très souvent fantasmée mais encore méconnue. Entretien.
C’est l’un des agents sportifs les plus influents du basket français. Olivier Mazet fonde MAZ Sport Agency en 2005. Aujourd’hui, répertoriée comme la deuxième meilleure de France, elle se distingue par une méthode «globale» via laquelle ses clients sont suivis et accompagnés dans toutes leurs décisions.
Concrètement, c’est quoi être agent ?
Notre rôle véritable est d’être force de conseil. Il faut créer une stratégie avec son joueur pour qu’il atteigne ses objectifs sur le long terme. Notre métier ne se réduit pas à la simple période des transferts, bien au contraire. Toute l’année, nous assurons le suivi médical de nos joueurs et leurs entraînements en plus de les aider à affiner leur projet. Et surtout, on doit installer un climat de confiance assez propice avec les joueurs et leur entourage pour pouvoir leur fournir les meilleurs conseils éclairés. Surtout à ceux qui ne connaissent pas encore le marché.
Vous travaillez avec une cinquantaine de joueurs et seize coachs, comment s’adapter à une telle pluralité de profils ?
On est agents français FFBB, FIBA et NBA. Ça demande une organisation millimétrée, notamment avec les décalages horaires. L’un des mantras de l’agence, c’est le « management horizontal », on ne privilégie pas un championnat par rapport à l’autre. L’investissement humain de notre part est le même que l’on soit face à un joueur NBA ou un jeune professionnel qui débute. Chaque projet est construit en pertinence avec les perspectives de carrière du joueur. Frank Ntilikina par exemple, qui joue en NBA depuis quelques saisons et qui entame sa 25e année n’a pas le même profil qu’un Charles Kahudi avec lequel on commence à prévoir un « après-carrière ». C’est pourquoi nous sommes quatre agents au sein de MAZ Sport avec des rôles bien définis.
« Nous mettons en place des stratégies de carrière. Nous ne sommes pas là juste pour signer des contrats ! » Olivier Mazet
Pour Nadir Hifi, l’un de vos clients, quelle sera la suite des opérations ?
Nadir est le parfait exemple de la mise en place d’une stratégie long terme. C’est un garçon qui a connu une évolution de carrière exponentielle en deux ans. Son entrée en NBA est passée à très peu de chose, trois équipes avaient manifesté un fort intérêt, mais ça ne s’est pas concrétisé. Il a donc fallu trouver la meilleure alternative. On a reçu énormément de sollicitations de grands clubs d’Euroligue, mais dans lesquels son temps de jeu aurait été réduit. Nous avons réfléchi de concert avec Nadir et sa famille pour choisir le Paris Basket, un club très ambitieux sur la scène européenne et dans lequel il aura assez de minutes pour maintenir son rythme de progression. Il pourrait rejoindre des franchises NBA via la summer league l’année prochaine.
Retrouvez ici la suite de l’entretien dans le n°101 d’ÉcoRéseau Business
Propos recueillis par Tanguy Patoux
Les prolongations…
Défaite sportive mais victoire d’audience ! On se console comme on peut… La défaite du XV de France en quart de finale de la Coupe du monde de rugby est amère. En revanche, malgré l’absence d’un accomplissement sportif, le parcours des Bleus remporte un véritable succès d’estime. Les excellentes audiences se sont enchaînées à chaque nouvelle rencontre jusqu’à exploser les compteurs ce dimanche soir. Le match France – Afrique du Sud a rassemblé 16,5 millions de téléspectateurs devant TF1. La première chaîne européenne signe ainsi sa meilleure audience de l’année. L’ovalie, elle, n’avait pas réuni autant de Français depuis la Coupe du monde 2007. De bonne augure pour les prochains événements.