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Parlons sport, pensons business. La Coupe du monde de rugby a investi la France depuis un mois. Les phases de poules sont derrière nous. Il est déjà l’heure de dresser un premier bilan sur le succès de l’événement. Et il s’avère qu’il est très positif.
Avec 164 millions de téléspectateurs en cumulé depuis le début de la compétition, la Coupe du monde de rugby n’est plus très loin de devenir le premier événement de l’ovalie le plus suivi en France. Sponsors, supporters et organisateurs, tous semblent ravis de la tenue des événements.
« On s’y attendait, mais nous sommes quand même surpris de l’enthousiasme, de la dimension festive. Les supporters se mélangent et chantent ensemble », se réjouit Jacques Rivoal, président du comité d’organisation France 2023. Et derrière cette foule en liesse, les opportunités business se multiplient. Toujours selon le comité, les villages rugby disséminés partout sur le territoire connaissent une large affluence. Ils sont 1,1 million de supporters à les avoir visités depuis le début du mondial. Celui qui jonche la place Concorde à Paris a d’ailleurs fait état de 62 500 entrées sur la seule journée du vendredi 6 octobre.
L’effervescence territoriale
L’organisation d’un tel événement en France sert avant tout à évangéliser. Le rugby s’est étendu sur tout le territoire comme le rappelait Paul Rey, membre du Bureau directeur de la ligue de rugby de Bretagne dans nos colonnes. « On a de la chance, cette année la compétition n’est pas exclusivement parisienne ou dans le Sud-Ouest, le maillage est très complet », se réjouissait-il.
Résultat ? Dans les régions où le rugby n’a pas encore une place importante, la mayonnaise semble prendre. Le stade de la Beaujoire à Nantes a été le théâtre de quatre rencontres, dont une opposant l’Irlande au Pays de Galles. Les locaux se sont mêlés à ces touristes sportifs pour un mois de fête, toujours dans le respect et la courtoisie. Et à la fin, le bilan pour les bars est très bon : « Les Gallois et les Irlandais ont la culture du bar », observe le gérant d’un débit de boisson nantais. Au total, selon la maire de Nantes Johanna Rolland, ils ont été près de 140 000 supporters et spectateurs de toutes les nationalités à se rejoindre dans la cité des Ducs pour partager leur passion.
Le cabinet Deloitte prévoyait déjà que le mondial en France révélerait un véritable potentiel de business. Selon eux, il pourrait engendrer environ 926 millions d’euros grâce à l’activité touristique. Avec ce que l’on observe à Nantes, Saint-Étienne ou Lille, l’objectif semble être atteignable. Surtout que Jacques Rivoal annonce la couleur : « Ça va encore monter en puissance avec la phase finale », assure-t-il.
Un succès d’estime et de chiffre
« Nos sponsors se réjouissent de la visibilité accordée à leur marque », s’enorgueillit Jacques Rivoal. Pour rappel, les 36 marques qui soutiennent le mondial en France payent et fournissent du matériel en échange d’emplacements visibles aux abords du terrain, sur la pelouse, etc. Un vrai outil de promotion télévisuel.
Et pour ce qui est des audiences françaises, elles demeurent au rendez-vous. Pour le dernier match du XV de France contre l’Italie, 13 millions de nos concitoyens ont suivi le match depuis leurs écrans. La deuxième meilleure audience de l’année pour le diffuseur TF1, juste après celle de l’ouverture du mondial contre la Nouvelle-Zélande.
À l’échelle internationale, l’organisme qui gère le rugby à XV, World Rugby, observe aussi de bons résultats. Sur ses outils digitaux, plus de 1,8 million de nouveaux comptes ont été ouverts. La grande majorité vient de pays hispanophones ou des États-Unis. En somme des nations peu acculturées au monde du rugby. L’ovalie semble alors rayonner. Les phases finales devraient entériner ce beau succès, dans la même joie et le respect que l’on connaît jusque-là !
Les prolongations…
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