Temps de lecture estimé : 2 minutes
À moins de 100 jours des Jeux, peut-on déjà matérialiser l’implication des TPE/PME dans cet événement historique ?
Sans attendre les résultats des épreuves sportives, il est déjà permis d’affirmer que les TPE/PME sont dans la course. Les deux organisations en charge des Jeux, la Solideo pour la livraison de tous les ouvrages olympiques, et le comité d’organisation Paris 2024, mènent depuis 7 ans une politique volontariste d’ouverture de leurs marchés aux petites entreprises, et les résultats sont là.
Pour le premier, sur 3 342 titulaires de marchés, 2 686 sont des TPE/PME et structures de l’économie sociale et solidaire. Elles ont ainsi obtenu 36 % des 2,222 milliards d’euros d’achats engagés, soit plus de 800 millions d’euros.
Pour ce qui est des dépenses d’organisation, nous ne pouvons nous baser que sur un premier tiers d’ores et déjà facturé des 2,7 milliards d’euros programmés. Cela représente 989 millions d’euros, qui ont été attribués à 2 230 fournisseurs dont 75 % sont des TPE et PME.
Ces résultats, bien qu’intermédiaires, sont aussi remarquables qu’exemplaires.
La CCI Paris Île-de-France y a-t-elle contribué ?
Dès 2018, au lendemain de l’attribution des Jeux à Paris, nous nous sommes mobilisés pour sensibiliser les entreprises aux opportunités d’affaires qu’ils engendreraient. Sur les marchés de construction dans un premier temps, à destination des entreprises du bâtiment et des travaux publics en lien avec la Solideo. Puis, nous avons réalisé le même travail, tous secteurs confondus cette fois-ci, pour les appels d’offres de Paris 2024. Ce sont plusieurs dizaines de réunions de présentation de marchés, de webinaires d’information ou encore de rencontres d’affaires que nous avons organisées pour les entreprises. Tous les marchés ont fait l’objet d’une communication, des plus stratégiques (sécurité, nettoyage, restauration, etc.) aux plus spécifiques (réalisation des podiums, fourniture de serviettes, etc.). Pour ne citer que l’an passé, ce ne sont pas moins de 985 entreprises qui ont bénéficié de nos actions.
Ce travail est le fruit de notre capacité à mobiliser nos réseaux (syndicats patronaux, fédérations professionnelles, pôles de compétitivité ou collectivités locales) et à nous engager dans un collectif au nom évocateur « La Fabrique Économique et Solidaire des Jeux », qui réunit dans les territoires les chambres consulaires et les associations et fédérations de l’ESS ou de l’insertion afin de préparer au mieux les entreprises à répondre aux marchés.
Et après les Jeux ?
Dès le commencement du projet, les Jeux de Paris ont été conçus pour laisser un héritage durable. La stratégie d’achats qui a été mise en oeuvre y contribue pour beaucoup. Conçue pour encourager les pratiques les plus vertueuses en matière de préservation de l’environnement ou d’innovation sociale, elle repose sur la valorisation des fournisseurs les plus responsables et engagés. Ces pratiques d’achat sont amenées à perdurer et les fournisseurs doivent absolument intégrer le fait que pour remporter des marchés, il faudra à l’avenir intégrer dans leurs offres les transitions sociale et environnementale.