Laissez-vous hâler

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Je relaie d’abord de bonnes nouvelles

Parler de choses qui « marchent » fait toujours du bien.

  • Régulièrement, des espèces menacées sont sauvées. En France, c’est le cas pour les castors. Ils développent les habitats humides indispensables à la biodiversité et à la variété des plantes et des animaux.
  • L’Amazonie, le poumon vert de la planète, va mieux. Sous l’impulsion de Lula, avec le soutien de la France, un nouveau programme est lancé contre la déforestation.
  • Les dispositifs de partage de la valeur, en plus de l’épargne salariale, s’étendent aux entreprises de 11 à 49 salariés.
  • Les énergies renouvelables dépassent le charbon pour devenir la première source mondiale d’énergie électrique.
  • Certains prédisaient le pire, mais la France, dans l’étude annuelle d’EY, est toujours première pour les investissements étrangers en Europe. Même s’il y a débat sur la création d’emplois que ces investissements produisent, convenons que notre attractivité reste un atout. Ce que confirme le nouveau succès de Choose France avec 20 milliards d’euros de projets d’investissements étrangers annoncés.

Un livre pour réhabiliter le risque

Il s’intitule Risquer la prudence, il est paru chez Gallimard. L’auteure, Catherine Van Offelen, précise d’emblée que la prudence dont elle parle est celle d’Aristote : la prudence audacieuse, celle qui invite à l’action et au dépassement de soi. À l’encontre du précautionnisme d’aujourd’hui qui anesthésie tout élan.

Lorsque j’évoque la sagesse dans les valeurs de l’optimisme, je précise de même, afin d’éviter toute équivoque, qu’il ne s’agit pas de celle d’un vieux sage regardant passer les trains, mais d’une sagesse active qui mobilise son énergie à bon escient.

J’aime bien l’idée centrale du livre : le risque, en particulier pour un entrepreneur, ne peut pas être l’ennemi. La prise de risque est à la base de la liberté de l’individu. L’aventure humaine est le fruit d’un combat entre peur et audace. L’auteure dit très justement que Bismarck, Alexandre le Grand, de Gaulle ou Churchill n’ont pas été très prudents. Ils ont eu une vision, ont pris leur risque, parfois louvoyé, mais avec toujours l’objectif en vue.

Le précautionneux aspire à la certitude. Il feint de croire que l’on peut tout prévoir. Ce serait un cauchemar. L’aptitude à gérer l’incertitude, voilà la marque des grands entrepreneurs comme des grands destins.

Elle nous parle de nos épidermes

Margaux Cassan a 36 ans. Elle est philosophe, écrivain, chercheuse au Brussels Institute for Geopolitics. Elle a écrit sur Paul Ricoeur, puis un livre sur le naturisme, et le dernier chez Grasset qui s’intitule Ultra violet.

Comme l’on m’a longtemps présenté comme « le type bronzé qui sourit tout le temps », j’ai apprécié ses nombreuses assertions sur le teint hâlé, marqueur, dit-elle, d’une exposition presque liturgique à la lumière (source importante de notre humeur) et au soleil, parce que l’on a transféré le sacré sur nos propres corps.

Sachez qu’elle est aussi diplômée en philosophie des religions ! En prise directe avec l’actualité, elle cite Trump, Lang, Ardisson et l’éternel Jacques Séguéla comme modèles de ceux qui croient à leur destin… et veulent que cela se voie.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire — mais sans excès, contrairement à certains des noms cités — juste hâlé, et bien sûr souriant, comme votre serviteur.

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