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Depuis les années 1970, l’industrie française a connu un déclin qui a eu des conséquences dramatiques sur la société. Autrefois considérée comme l’un des piliers de la croissance économique, l’industrie a vu sa part dans le PIB passer de 25% en 1970 à 10% aujourd’hui, soit une baisse de plus de la moitié.
Cette perte d’influence de l’industrie sur l’économie française a eu des conséquences sociales dramatiques. Tout d’abord, elle a entraîné une désindustrialisation massive du territoire. De nombreuses régions ont vu leurs usines fermer les unes après les autres, ce qui a provoqué une forte hausse du chômage et une baisse du niveau de vie pour les populations concernées. Les ouvriers de l’industrie, autrefois nombreux et bien payés, ont été remplacés par des emplois précaires et mal rémunérés dans les services.
Cette perte d’influence de l’industrie sur l’économie française a également eu des conséquences économiques importantes. En effet, la désindustrialisation a provoqué une perte de compétitivité de l’économie française à l’échelle mondiale. Les entreprises françaises, autrefois leaders dans leur domaine, ont perdu leur avantage compétitif face à la concurrence étrangère. Cette perte de compétitivité a entraîné une perte de parts de marché à l’exportation et une baisse des investissements dans la recherche et le développement.
Enfin, la désindustrialisation a eu des conséquences environnementales importantes. En effet, l’industrie était l’un des secteurs les plus polluants de l’économie française, et sa réduction a entraîné une amélioration de la qualité de l’air et de l’eau dans les régions concernées. Cependant, cette réduction a également eu des conséquences négatives sur l’environnement, en entraînant une hausse des émissions de gaz à effet de serre liées aux importations de produits manufacturés.
Ce constat est-il le signe d’un déclin inexorable ?
Je ne le crois à entendre la prise de conscience de l’opinion et des décideurs de cette perte du moteur de notre compétitivité. Acheter français est devenu un impératif militant et de nombreux plan gouvernementaux ont commencé timidement à poçrter leur fruits.
La Covid a été un révélateur d’évidence de ce point de vue mais il ne faut pas que l’enthousiasme du produit local et du circuit court retombe une fois la crise terminée.
Seule une industrie forte pourra permettre à la France de rester compétitive sur le plan économique, de réduire le chômage et de relever les défis environnementaux auxquels elle est confrontée.