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Pourquoi y a-t-il autant d’événements institutionnels organisés en juillet cette année ? La faute à la période de réserve qui commence en septembre et qui va sonner le glas d’une grande partie des prises de parole des personnalités politiques locales.
Période de réserve d’abord pour les élections municipales (6 mois avant le scrutin en mars) puis les élections régionales avant de se lancer dans la grande bataille des élections présidentielles.
En ces temps de mouvements politiques, faut-il que les marques arrêtent de communiquer ?
La réponse est non, par contre il faut adapter ses prises de parole.
Tout d’abord, l’été est propice à l’organisation de quelques événements et à la rencontre avec des élus. Entre les « grandes » vacances parlementaires des sénateurs et des députés et l’avant-période de réserve, c’est une opportunité pour les marques d’activer leurs affaires publiques sans attendre la rentrée.
Il y a comme une ambiance de « dernière ligne droite » et nombreux sont ceux qui ont décidé d’occuper activement le terrain.
Après un été 2024 marqué par la ferveur des Jeux de Paris, on se dirige donc vers un été 2025 marqué par cette fébrilité du politique.
Pour les entreprises c’est une occasion de multiplier les échanges, voire de créer quelques fenêtres de visibilité opportunistes tandis que les médias (notamment locaux) vont sans doute profiter de cet élan pour partir en vacances un peu plus tard…
En septembre, en revanche, on entre dans cette zone franche qui oblige les politiques à entrer en campagne et à dissocier l’élu du candidat.
Pour les marques, la tentation est grande d’arrêter de communiquer : une grande partie de l’économie locale est à l’arrêt quand elle touche au secteur public – hors des projets déjà lancés et en cours – et il est toujours difficile de parier sur un candidat ou sur un autre.
Pourtant, dans ces moments où une grande partie des marchés (et des politiques) retiennent leur souffle, le moment est propice pour une entreprise.
Il permet de lancer et d’alimenter des débats : observatoires, enquêtes, débats…
Pour agiter une campagne et se faire entendre, pas besoin de formuler des opinions (c’est le rôle des politiques en campagne), on peut tout simplement mettre des sujets à l’agenda : souveraineté des médicaments quand on est une industrie pharmaceutique, production locale ou délocalisation quand on fait de l’agro-alimentaire ou qu’on possède des usines…
En ces périodes électorales, ce sont les marques qui peuvent faire émerger des sujets à l’agenda médiatique et se positionner, quand c’est souvent le contraire le reste du temps (le politique demande des comptes aux entreprises).
Certains choisissent la voie publicitaire (les poulets de Loué notamment sont coutumiers du genre) quand d’autres préfèrent le levier des journalistes (comme Leclerc qui va interpeller sur le pouvoir d’achat ou la vente de médicament en GMS).
Pour tous, l’essentiel est de continuer à être présent dans la société à un moment où le politique éclipse tous les débats et dans un calendrier qui va durer près de deux ans.
Pour ne pas laisser ce temps en jachère mais en faire un vecteur de notoriété et créer une position de force pour certaines entreprises aux côtés du politique.


































