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Combien de fois l’être humain s’est engagé dans des processus à la réussite impossible ? Combien de fois me suis-je trouvé dans des situations où le « plantage » semblait inéluctable, quand bien même ce que nous avions mis en place poussait à sa réussite !
Quelles sont ces forces invisibles qui nous entretiennent sur cette route infernale, au bout de laquelle se trouve… le mur !
Je vous invite à lire le livre de Paul Watzlawick, Comment réussir à échouer. C’est un véritable régal sur la mécanique infernale qui parfois s’empare des systèmes.
L’obstination collective à maintenir le cap, le refus d’admettre que nous avons pris la mauvaise route, le découragement face à l’ampleur de la tâche pour changer de chemin… quand nous préférons à tort sans doute l’aveuglement, l’abandon d’une forme de responsabilité en accusant l’autre sans savoir bien souvent qui il est, les biais cognitifs du type « ça devait se passer comme ça », sont quelques-uns des processus destructeurs.
J’ajouterai aussi notre fâcheuse tendance à penser de façon binaire, en substance « c’était ça ou ça… », de quoi justifier alors le choix que nous avons opéré parce que la deuxième alternative constitue un non-choix, cette incapacité foudroyante que nous rencontrons dans ces moments-là de ne pas pouvoir penser une troisième voie possible.
Ces moments sont souvent propices à l’enfermement en tant que manager, en tant qu’entrepreneur de la chose. Savoir s’en remettre à d’autres, se positionner en observateur froid, accepter de regarder la réalité telle qu’elle est, accepter l’échec vers lequel je courais ont été salvateurs à de multiples reprises.
Alors oui, cher lecteur·rice, méfions-nous de la vraie « fausse bonne idée ». Attention à ne pas transformer un rêve en cauchemar. Savoir admettre parfois que le pire ennemi d’un système, c’est peut-être lui-même et que notre pire ennemi c’est nous-même, nous sortira bien des fois de situations périlleuses. n