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L’enfance, l’école, les études sont dédiées pleinement à l’apprentissage, et pour les filles, bien sûr, aussi à convaincre qu’il faut offrir ses compétences à une entreprise. Mais lorsque nous les femmes plongeons dans le monde tant attendu du travail, la machine se grippe, les sourires se crispent, la différence sexuelle se dessine et les marches à gravir deviennent parfois démesurées, en tous les cas plus hautes ! Malgré les apparences, et les féministes contre-productives, la méritocratie n’est pas vraiment féminine, elle semble tracée pour les hommes. Quant au succès : méfiance ! Oui. On n’aime pas les Wonder women. Talentueuses, intelligentes, équilibrées, passionnées, compétentes ? Et vous voilà dans l’œil invisible mais bien tangible du cyclone !
Récemment dans un article très sérieux, référencé «Ressources Humaines» on lit qu’être gentil et compétent au travail est une force… Une force professionnelle ? Mentale ? Physique ? De quelles forces parle-t-on vraiment ? Le fait est que l’on n’aime pas les super héroïnes sauf sur grand écran. On n’aime pas quand elles vont trop vite, pensent trop vite, résolvent trop vite, écoutent leur instinct sans attendre, quand elles défendent leurs idéaux, sont forces de persuasion, franches et réactives, quand elles prennent de la hauteur, analysent et osent, pratiquent l’esprit ET l’humour, quand elles pensent aux autres, quand elles valorisent et misent sur celles et ceux auxquels on ne pensait pas, quand elles se battent pour leurs idéaux, quand elles ne rangent pas leur éthique au placard. Bref, quand elles sont toutes ces facettes que les hommes n’affichent pas de la même façon, plus prudents, plus politiques… Non, on n’aime pas. Ça pourrait nuire aux nuisibles. Aux fainéants qui se cachent. Aux jaloux frustrés. Aux incompétents planqués. Aux pervers narcissiques déguisés. Celles et ceux que l’entreprise privilégie parfois lâchement au détriment d’elles. Heureusement nous sommes de plus en plus présentes au nom de la «diversité». Et, la vraie Wonder Woman n’a pas froid aux yeux, elle se bat ! À oser l’aventure ailleurs, quitte à se réinventer en permanence pour mieux savoir qui elle est et ce qu’elle peut donner… jusqu’à enfin trouver comme Cendrillon l’entreprise à son pied.
En attendant, les femmes sont coupables de leurs qualités, alors arrêtez d’attendre discrètement, de faire consciencieusement ce que vous avez à faire, sans chercher à percer. Arrêtez de dire «ce n’est pas mon rôle», arrêtez de faire le travail de celui qui vous prend pour sa secrétaire, arrêtez de dire «moi je ne suis pas une ambitieuse», arrêtez de penser que c’est à votre homme de briller. Osez aller voir le patron, revendiquez vos succès ! Non le combat n’est pas fini, même si nous aimons les hommes et que nous ne les accusons pas toute la journée. Faites simplement entendre votre différence et ne la niez pas au nom du wokisme ! Aujourd’hui ces Wonder women ont un visage et sont à l’honneur dans ce numéro spécial anniversaire. Elles s’appellent Anne-Sophie Pic, Roxanne Varza, Agathe Monpays, Alexia Laroche-Joubert, Carole Duval-Leroy, Catherine Mc Gregor, Marie-Amelie Le Fur… Vive le 100e numéro !