Temps de lecture estimé : 2 minutes
L’industrie, c’est l’organisation de la transformation des matières premières minérales, organiques ou agricoles en produits d’usage pour l’humanité et le monde vivant. Cette transformation est effectuée par des instruments inventés et fabriqués par le génie humain. Ce que l’on appelle le progrès, c’est la mise en place universelle de produits susceptibles de renforcer la vie des humains sur la Terre (alimentation, santé, mode de vie, habitat, mobilité) en raccourcissant les temps des distances tout en établissant des télécommunications de plus en plus sophistiquées. La science permet de connaitre toujours mieux notre planète et notre vie, les techniques conduisent à imaginer l’utilisation des résultats avec des instruments variés, l’industrie propose la généralisation de la prise en main de l’humanité tout entière des matériels et matières permettant une évolution des modes de vie conforme aux désirs et aux besoins.
Certains produits sont considérés comme ayant structuré notre humanité ces dernières années, le ciment qui est essentiel pour tout le bâti mondial, l’acier qui peuple aussi nos univers quotidiens, le plastique qui a allégé et purifié la vie sur terre tandis que l’urée a permis les hauts rendements agricoles et donc le recul de la faim dans le monde. Mais on a vu comment la pénurie potentielle de tel ou tel composant dont l’existence est ignorée du grand public peut générer une panique dans certains secteurs d’activité. L’existence de millions d’hommes et de femmes peut être brutalement fragilisée par l’absence d’un produit industriel, c’est-à-dire bon marché à ambition universelle. En France, comme ailleurs, la population a eu soudain la révélation de l’importance de cette activité souvent décriée à cause de ses désagréments de voisinage.
J’aime l’industrie parce qu’elle représente à la fois l’explication de l’explosion des possibilités humaines, avec des instruments et des conditions de vie toujours en voie d’amélioration, mais c’est aussi l’espoir permanent d’aller plus loin dans la possibilité d’un épanouissement de tous.
J’aime l’industrie, car au plus près de chacun, elle représente la vie ; la disparition d’un établissement industriel, c’est rapidement la désertification d’un village, d’une région, sa non apparition est synonyme de sous-développement et de désespoir, d’émigration vers des territoires prometteurs …donc industrialisés.
J’aime l’industrie qui n’est pas seulement structurante collectivement, mais parce qu’elle offre des métiers de plus en plus intéressants, dans l’action quotidienne, la conception, la maintenance, la distribution, et ceci dans tous les secteurs d’activité. Et à travers le monde, elle est l’ossature d’une collectivité, d’une région, d’un pays, mais elle est aussi la meilleure option pour l’épanouissement individuel et le sentiment d’être utile pour le bien -être des collectivités dans lesquelles on se reconnait.
L’industrie est indispensable pour le maintien d’une humanité en progrès, mais elle l’est aussi pour un pays comme le nôtre qui a toujours été aux avant-postes dans tous les domaines d’activités. L’observation d’un déclin et d’une disparition progressive de notre rôle historique, c’est aussi le regard sur une industrie qui s’est délocalisée et qui, en conséquence, a abandonné le pays. C’est l’occasion d’un sursaut, je veux comme nous tous voir l’industrie revivre chez nous .