J’aime ma boîte : les 20 ans d’un succès fou

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Sophie de Menthon
Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal ETHIC

Un rendez-vous désormais institué dans la vie des Français. J’aime ma boîte, dont nous célébrerons, ce 20 octobre, la 20e édition, s’est mué en véritable journée de l’entreprise. Une sorte de St-Valentin de l’entreprise où chacun peut exprimer son plaisir de retrouver les collègues, d’œuvrer au succès de « la boîte », de célébrer la place du travail dans nos vies, l’accomplissement personnel qu’il apporte au quotidien. Cette idée brillante a été lancée par l’intrépide Sophie de Menthon.

Cette femme énergique et créative a monté de toutes pièces cette initiative aux alentours de 2003, après une visite aux États-Unis où elle avait découvert le Boss Day, journée qui célèbre les patrons ! Impensable en France ? Au-delà des clichés éculés sur la France des congés payés qui ne travaille pas au mois d’août, nos compatriotes sont massivement attachés à la valeur travail et au plaisir de retrouver les collègues autour de la machine à café. Le « boulot » reste le lien de socialisation essentiel, brutalement coupé au moment douloureux du confinement covidien… Le 20 octobre est ainsi l’occasion superbe de renouer avec l’envie d’être ensemble. Le tout autour d’activités variées comme, par exemple, offrir un livre à un collègue. Pourquoi pas, aussi, organiser une course dans le parc d’à côté et récompenser le salarié le plus rapide ?

On peut imaginer également un concours de créativité artistique ou un cours de yoga collectif, moyen de rappeler à ses salariés qu’il faut maîtriser sa tension. Et plus simplement, on organisera un déjeuner où chacun mettra la main à la pâte, moyen bien efficace de porter un toast. Sophie de Menthon, afin de marquer le coup de ces vingt années de succès, réunira ce 20 octobre, au siège de l’Association des maires de France, une équipée de poids. En parrain exceptionnel, le maire de Cannes et président de l’AMF, David Lisnard. La relation maire-entreprise est d’ailleurs l’un des thèmes de l’année. Ce n’est pas tout ! Un sondage exclusif Opinion Way lèvera le voile de la relation des salariés à leur entreprise… Impossible d’en dire quoi que ce soit : à l’heure où s’écrivent ces lignes, les résultats sont sous embargo. Un indice simplement : l’optimisme sera de mise.

Sophie de Menthon, l’allant

Elle est la fille d’un père diplomate à l’ONU et d’une mère qui fut étudiante à Sciences Po, avant de souffrir de sa condition de femme au foyer. Après une licence d’anglais, Sophie de Menthon devient enquêtrice pour des études d’opinion. Elle interroge des gens dans les parcs, en tirant sa poussette. 1976 : elle fonde sa société, Multilignes conseil, qui comptera jusqu’à 800 salariés. Depuis 1995, elle est à la tête d’Ethic (Entreprises à taille humaine, d’investissement et de croissance). Son but : rapprocher les Français de l’entreprise. Sophie de Menthon n’aime pas le pouvoir. Son ambition est ailleurs : l’influence. Elle n’hésite pas à se fendre d’un SMS à Emmanuel Macron lorsque quelque chose ne lui plaît pas dans la politique française.

Par Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal ETHIC

 

À corps et âmes

Déjà 10 ans que j’ai vendu ma boîte et elle va fêter ses 50 ans le 11 novembre. Mon repreneur est d’accord pour organiser une célébration où seront invités l’ensemble des employés et leur famille.

C’est la preuve d’une amitié qui se prolonge entre le patron de PME que j’ai été, mon successeur et une grande partie des salariés que j’avais embauchés. Tous se mobilisent pour faire de cette journée une véritable démonstration de « J’aime ma boîte ».Christelle, arrivée chez Ultralu en 1987, sera la cheffe de file de l’organisation de cet événement qui réunira Alain, Carine, Sylvain, Sophie, Laurent et toute l’équipe, dont une majorité faisaient déjà partie de mes employés.

Je garde précieusement la coupe qu’ils m’ont offerte rappelant les 108 160 heures effectuées entre 1972 & 1998 et qui se sont poursuivies jusqu’en 2014, date à laquelle j’ai lâché prise. Jamais le contact n’a été interrompu et c’est avec un plaisir réciproque que je passe régulièrement leur faire un petit coucou, tous partageant la même mémoire : que ce soit les périodes heureuses des repas de fin d’année mais également les périodes difficiles comme la crise de 2008. Cette année-là, j’ai dû me séparer de 8 personnes mais, après avoir expliqué la situation aux 25 restantes, toutes, sans exception, ont été d’accord pour se retrousser les manches afin de s’en sortir, aboutissant 4 ans après au meilleur bilan de toute l’histoire d’Ultralu sous ma direction.

C’est là la démonstration de la force d’une PME où le patron se doit de montrer l’exemple et s’en trouve récompensé par l’estime de ses employés

 

Par Claude Goudron, Ex-PDG d’Ultralu

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