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Parlons sport, pensons business. L’OL Groupe devient l’Eagle Football Group. Un changement de dénomination qui s’accompagne d’une stratégie réévaluée à tous les niveaux.
Ça bouge dans la capitale des Gaules ! L’OL Groupe, propriétaire de l’Olympique lyonnais, change de nom et devient l’Eagle Football Group. L’ambition ? Se recentrer sur le football masculin et, a terme, quitter la Bourse de Paris pour rejoindre celle de New York.
Les fans n’ont pas eu le temps de digérer le premier communiqué de presse qui les informait du nouveau nom qu’un deuxième a été publié. Celui-là évoquait des discussions « privée et confidentielles » avec Holnest, la société de Jean-Michel Aulas. Elles concernent la potentielle cession de la LDLC Arena.
En bref, l’ancien président de l’Olympique lyonnais a de grandes chances de s’offrir cette salle polyvalente – qui fut son initiative lorsqu’il était encore en fonction. Il le ferait par la voie de sa family office.
John Textor n’aime pas qu’on s’éparpille
Jean-Michel Aulas récupérerait ainsi un investissement que John Texor, l’actuel patron d’Eagle Football Group (Ex OL Groupe) ne veut plus. L’homme d’affaires américain compte bien poursuivre sa stratégie de recentrage autour du football masculin et liquide toutes les autres activités sans rapport.
Il y a un an, par exemple, il cédait la section féminine de l’OL à Michele Kang. L’opération avait permis de rapporter près de 90 millions d’euros au club rhodanien. Textor évitait ainsi quelques remontrances de la part de la DNCG.
Alors, la cession de cette salle polyvalente « LDLC Arena » semblait naturellement être la prochaine étape : elle ne sert en rien les activités de football masculin. Et si, pour l’heure, aucun montant n’a été évoqué, il est bon de rappeler que le projet avait coûté 141 millions d’euros.
Quant à l’OL Vallée Arena, la filiale qui gère la LDLC Arena, il est question d’en céder « la totalité des actions » à Holnest. Le montant de cette opération pourrait ainsi atteindre 21 millions d’euros, puisqu’il s’agit d’un capital composé de 21 000 actions à 10 euros. Une manne non-négligeable pour John Textor qui poursuivrait alors le redressement des bilans financiers de son Eagle Football Group.
La première étape de la feuille de route
La vente de la LDLC Arena constitue alors la première étape d’une feuille de route définie par John Textor en octobre dernier. Au moment de publier les résultats de son groupe, l’homme d’affaires évoque de futurs « désengagements envers certains actifs non-essentiels ». Six mois plus tard, la LDLC Arena est sur le point d’être vendue.
L’argent généré par cette transaction devrait permettre à l’Eagle Football Group d’« investir dans la formation et le développement des jeunes joueurs et réduire la dette du groupe ».
La prochaine étape serait peut-être celle d’une réorganisation du groupe lui-même. Les intérêts de l’ensemble des clubs détenus par Eagle Football Group pourraient ainsi profiter d’une « synergie » entre eux. En gros, les intérêts de Botafogo, de Crystal Palace et du RWD Molenbeek se mêleraient à ceux de l’Olympique lyonnais. Reste à définir dans quelle mesure.
Et enfin, l’objectif clairement affiché par le groupe, c’est une introduction à la Bourse de New York. L’idée ? « Bénéficier potentiellement d’une meilleure liquidité et valorisation », nous apprend le communiqué.
Toutes ces initiatives interviennent dans le but de soigner des finances malades. L’Eagle Football Group (Ou OL Groupe pour ceux qui souhaitent s’accrocher au passé) a terminé l’année 2023 à -99 millions d’euros de résultat net. C’est alors la deuxième année de suite que le groupe est largement déficitaire. 2024 pourrait ainsi être l’année du rebond sportif, mais aussi financier. Et l’on sait que dans le football, les deux notions sont souvent très corrélées.
Les prolongations
Adidas et Mercedes AMG PETRONAS F1 vont-ils faire la paire ? • Ce serait une association 100 % allemande. Selon certaines rumeurs, la marque à trois bandes serait la mieux placée pour succéder à Puma comme équipementier de sportif de l’écurie Mercedes. Les premiers chiffres du potentiel partenariat évoquent la somme rondelette de 10 millions d’euros par saison versés par Adidas. Ce serait alors bien plus que les 6 millions que déboursaient jusqu’alors Puma et Tommy Hilfiger pour équiper les pilotes aux flèches d’argent.
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