Soyez juste et exemplaire

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Depuis la nuit des temps, la justice relie toutes les religions et les philosophies.

Elle est le respect des autres, de la place de chacun dans la société, quelle que soit sa condition. C’est l’acceptation, pour vivre en harmonie, de droits et de devoirs. C’est l’équité contre l’égalitarisme. Nous ne serons jamais égaux sur la ligne d’arrivée, ce serait le nivellement par le bas. Avec l’égalité des chances, nous devons nous efforcer de l’être sur la ligne de départ.

Être juste, c’est refuser de s’enfermer dans les préjugés, c’est utiliser ses facultés sans être gêné par les autres ni en entravant celles des autres. La justice implique d’accepter le fait qu’exercer un pouvoir, quel qu’il soit, ne repose pas uniquement sur votre titre ou votre fonction, pas seulement sur votre capacité à libérer une énergie, à convaincre, à entraîner, prendre des risques, trouver des solutions ni même être juste. Exercer un pouvoir nécessite d’être exemplaire. Plus encore que le contraire du pessimisme, l’optimisme est à l’opposé du cynisme. Il n’y a pas de leadership isolé, replié sur ses seuls intérêts, sans esprit d’équipe, de délégation, de concertation.

De nombreux dirigeants ont des difficultés à adapter leur comportement et leur communication à la société d’aujourd’hui. Ils font face à une prise en tenaille entre le besoin éperdu de transparence et l’exaspération de l’opinion beaucoup plus sensible qu’hier aux abus ou dysfonctionnements.

Pour être exemplaire, il faut maintenant, à la moindre erreur, immédiatement la reconnaître, l’assumer, s’expliquer… et corriger. Cela vaut, en particulier, pour les responsables politiques tant la confiance du peuple est exigeante pour le mandat qui leur est confié et dont tout manquement accentue l’amalgame et la confusion du « tous pourris ». Il en est de même pour les entrepreneurs. Le partage des richesses, y compris dans l’entreprise privée, n’est plus un sujet tabou, le seul fait du patron. Comme pour les politiques, les abus de quelques patrons avec leurs rémunérations exorbitantes, les stock-options, les retraites chapeau (comme si l’on pouvait s’engager dans le secteur privé sans risque, en bénéficiant de plus des avantages du statut de la fonction publique) détériorent l’image de tous ces chefs d’entreprise qui, eux, s’efforcent d’être justes et exemplaires.

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