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En un mois, tout a changé. Je citais ici beaucoup de données qui prouvaient que bien des choses marchaient en France. On n’en a guère parlé lors de la campagne électorale. Comme si l’exutoire devenait le seul souci du moment. Les Français et Françaises en sont-ils·elles seulement soulagé·es ? Que nenni… On le sait depuis longtemps, nous sommes un peuple de râleurs, jamais contents, champions du pessimisme collectif même si, paradoxalement, nous nous déclarons plutôt heureux dans notre vie personnelle. Une récente étude de la Fondation Jean-Jaurès indique que l’on touche encore un peu plus le fond. Les mots qui caractérisent l’état d’esprit actuel de nos compatriotes sont la fatigue, la colère, la tristesse et la peur. Un festival d’émotions négatives dont se détournent le plus possible les optimistes lucides, non pour ignorer les crises mais parce que c’est encore plus le moment de mobiliser nos énergies positives. Allons plus loin, la victoire de l’une ou l’autre des deux grandes forces politiques qui dominent le jeu électoral serait, selon eux, d’abord source de peur et de honte avant de créer un espoir. On en finit par se demander qui vote dans ce pays, qui est à l’origine par le bulletin de vote de cette situation ? Il existe certainement une crise d’une partie de l’offre politique comme la décision de dissoudre sur un coup de dés, mais parlons aussi des incohérences de la demande. L’humeur, et bien sûr la mauvaise, a-telle remplacé un vote raisonné ? Faut-il se résoudre à essayer une option inédite comme on le fait pour une paire de chaussures ? Les Français jouent-ils à se faire peur ? Sont-ils devenus socialistes pour ce qui les protège et libéraux pour ce qui leur profite ? Faudra-t-il le chaos pour reconstruire un édifice démocratique responsable avec des citoyens qui cessent de vouloir tout et son contraire, qui s’éloignent de l’exagération des risques et des souffrances, de la victimisation et de la recherche de boucs émissaires. Est-ce faire preuve d’un optimisme forcené ?
UN HOMME, UN LIVRE

Harry Roselmack vient de publier Il n’est pas trop tard pour naître (JouVence) qu’il a conçu en deux parties, Ce que je comprends et Ce que je pense. Il y aborde des questions métaphysiques et philosophiques. Au fond, le journaliste essayiste défend cette idée lumineuse : quand on a fait le tour de la question de qui l’on est, l’on peut alors passer à une compréhension des situations pour contribuer à apaiser les tensions. Dans une interview de l’auteur, à la question « comment analyser les ressorts profonds de l’optimisme », il cite l’enfance, l’éducation religieuse, la résilience, le goût pour l’amitié et la capacité à relativiser. Ce n’est pas forcément le classement habituel des valeurs de l’optimisme, mais on y retrouve quelques pistes.
DES ÉVÉNEMENTS OPTIMISTES…
Je suis allé regarder ce que nous avions en magasin du côté de la Ligue des Optimistes de France. Trop tard pour profiter de l’Atelier du yoga du rire le 6 juillet à Chambéry, mais il s’en organise régulièrement. Et ce grand moment de détente, de travail de nos zygomatiques, parviendra je l’espère à équilibrer un peu le climat ambiant, négatif. Je vais citer aussi la présence de la Ligue des Optimistes toute la journée au salon Befit à Aix-les-Bains, le 14 septembre 2024, salon du bien-être. À ceux et celles qui penseront que compte tenu de l’actualité l’invitation est détonante, nous répondrons par la citation de notre cher Albert Camus, tirée du Mythe de Sisyphe, « C’est au coeur de l’hiver que j’ai découvert que j’avais en moi un invincible été ».

































