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Chaque année mon tableau Femmes annonce des événements phares, événements de société, événements culturels, ou offre le défilé des femmes stars qui ont marqué l’année. Côté société, les propos qui défilent en bataillons sur le me too ne cessent pas.
Et Depardieu a été à la une, remarqué pour son comportement peu acceptable.
Les harcèlements, les injures, les violences sexuelles continuent.
A Cannes, et partout où elles le peuvent, les actrices le dénoncent. On avance vers un tsunami féministe. Le port de l’abaya est discuté. Elle ne doit pas être portée de façon à manifester ostensiblement une appartenance religieuse. On veut toujours légaliser la GPA, de ce côté-là, le combat continue, et on sent que l’IVG sera rapidement acceptée dans la constitution.
On dégenre la mode. On montre ses enfants et en même temps on recherche du coaching en parentalité. Le monde de la femme part dans tous les sens. En effet, d’autres femmes s’interrogent et se demandent si elles doivent avoir un enfant ou un chien ! D’autres souhaitent un enfant après 45 ans !
Les femmes héroïnes sont multiples. Barbie a fait du bruit. On a vécu un été rose.
Barbie est devenue la poupée qui dit non ! Marlène Schiappa a payé cher son passage dans LUI. Taylor Swift est élue la personnalité de l’année de Time magazine. Les Iraniennes, elles, continuent de se battre et prennent le maquis !
La princesse Kate est la femme la plus photographiée au monde.
Et l’on a beau lutter contre les idées acquises à propos des femmes et vouloir faire évoluer le regard porté sur elles, on est horrifié de lire encore dans les féminins des tirades sur le capital beauté que l’on doit posséder et pour se faire le collagène fut le produit chéri ! Pour nous déculpabiliser de cette obsession de beauté et de l’âge : belle à tout âge, trois mots gravés dans les féminins. On parle de mode engagée, voire de quiet luxury. Un luxe sobre et discret. Ce furent deux mots clés de 2023 ! Chercherions-nous à déculpabiliser ?
Lady Jane est partie en nous chantant, je suis venue vous dire que je vais m’en vais. Ils étaient classe les paniers et jeans déchirés de l’éternelle ado anglaise ! Si avec elle, le luxe ne paraissait pas toujours cher, rappelons-nous qu’elle avait donné pourtant son nom à un sac star mondial, le Birkin.
Caroline Goldman, Camille Cottin, Elisabeth Borne, Justine Triet ont dessiné avec force l’envie d’exister qui habitent désormais chaque femme. A noter, les femmes militantes réapparaissent toutes, tour à tour, comme par exemple récemment Naomi Klein. Cette année, c’est le fantôme de Judith Butler qui nous a hantés. Cette professeure à Berkeley est restée dans les esprits comme la génératrice de la théorie du genre. Elle a détruit tout ce qui sous-entend les théories de sexe et du genre ! Décidément les Judith sont des activistes puisqu’en fin d’année c’est une autre Judith qui va commencer un combat contre les violences et l’emprise masculine, entendez Judith Godrèche. Enfin, le combat du me too de cette année est couronné par une expression phare : consentement exigé, qu’on se le dise.
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