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Qui ? DeluPay
Quoi ? Un nouveau mode de paiement plus simple, plus rapide, plus sécurisé et moins cher.
Le moyen de paiement qui prend le bon partout où il y en a. DeluPay est difficilement comparable. Certains mesurent la solution à celles proposées par Apple ou Google quand d’autres lui trouvent des similitudes avec Paypal. En bref, DeluPay est une solution qui permet de payer via un lien ou un QR code généré par le vendeur tout en bénéficiant d’un débit différé. Le tout à des frais réduits pour le commerçant. « Un American Express, mais sans la carte physique », résumait le fondateur, Joël-Alexis Bialkiewicz, à nos confrères de l’Usine digitale.
Les commerçants, première cible de DeluPay
Pour lancer une solution de paiement, mieux vaut prévoir une stratégie béton. DeluPay a donc priorisé son développement auprès des commerçants, avant de s’attaquer aux acheteurs. Leur argumentaire ? Pas de frais fixes, pas de commission pour les transactions de moins de deux euros, un taux à 0,5 % pour les commerçants physiques et 1 % maximum pour les boutiques en ligne. « On arrive avec une offre bien plus avantageuse que ce qu’il se fait sur le marché aujourd’hui », ponctue Joël-Alexis Bialkiewicz.
Alors, les PME, TPE et artisans pourraient bientôt s’arracher les services de la fintech. Dans leur série de vidéos « l’addition s’il vous plaît », DeluPay donne d’ailleurs la parole à ces commerçants éprouvés par la quantité de coûts additionnels qu’engendre un terminal de paiement bancaire classique. « Pourquoi je prends pas certaines cartes ? À cause du coût. Ça me rebute et j’ai beau militer, rien n’y fait… », y raconte par exemple Chao Leng, le gérant d’une brasserie parisienne. C’est à eux, en priorité, que DeluPay souhaite s’adresser.
Un marché difficile et largement embouteillé
Ambitieux, Joël-Alexis Bialkiewicz et son équipe espèrent être présents dans 30 000 points de vente d’ici à 2024. Mais, dans cette quête pour un monde au paiement plus juste, la start-up se heurte à une féroce concurrence. Déjà, parce que la carte bancaire traditionnelle n’a pas dit son dernier mot. Il n’y a qu’à voir les résultats de la BNP Paribas qui affiche fièrement ses 2 milliards de transactions en cartes sur toute l’année 2022 en France. Et aussi, parce que les nouvelles solutions de paiement comme la fameuse « Tap to pay » d’Apple, offrent une expérience toujours plus rapide et agréable aux acheteurs.
DeluPay devra aussi bientôt faire face à Wero, la solution portée par l’institutionnelle European Payments Initiative (EPI). La Banque centrale européenne, qui pousse derrière le projet, veut ainsi créer un « Paylib européen ». Wero vise à répondre à l’évolution des besoins en matière de paiement, offrir une expérience de paiement transparente aux consommateurs et aux commerçants, et redéfinir la manière dont les Européens payent et souhaitent être payés. En bref, ils marchent sur les plates-bandes de DeluPay.
Notre start-up de la semaine joue alors dans les cours des grands. Et pour s’inviter à la place qu’elle mérite, l’équipe DeluPay cherche à boucler une levée de fonds à 50 millions d’euros. L’entreprise peut aussi capitaliser sur les derniers soubresauts qu’a connus le monde des cartes bancaires traditionnelles. En octobre et novembre, les pannes sur les terminaux de paiement ont alerté sur l’urgence de créer une alternative fiable et accessible à nos modes de transactions habituels. DeluPay a donc de belles opportunités et pourrait s’imposer. Pas mal non ? C’est français !