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Le PIB de la zone euro pourrait baisser de 4 % d’ici à 2030, estime la Banque centrale européenne.
La Banque centrale européenne a dévoilé les résultats de son test de résistance climatique à l’ensemble de l’économie. Et ils ne sont pas bons. Sans mesures rapides, l’économie de l’Union européenne pourrait subir le dérèglement climatique.
La Banque centrale européenne prévient les Vingt-Sept : si les gouvernements et les entreprises ne s’engagent pas davantage dans la lutte contre le dérèglement climatique, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pourrait en pâtir. Sans mesures appropriées, le PIB des États membres diminuera de 4 % d’ici à 2030 et de 10 % d’ici à 2100 selon les résultats d’un exercice mené par l’institution européenne.
Les inquiétudes du vice-président de la banque centrale
Ce « test de résistance climatique à l’ensemble de l’économie », mené sur plus de quatre millions d’entreprises et 1 600 banques de la zone euro se base sur le risque physique, c’est-à-dire l’exposition aux catastrophes naturelles (inondations, canicules, incendies…). La Banque centrale européenne a aussi évalué le coût de la transition verte… Et ses résultats démontrent qu’en cas d’inaction à court terme, les entreprises et les banques seraient sévèrement affectées par le dérèglement climatique.
« Sans politiques de transition vers une économie plus verte, les risques physiques augmenteront avec le temps » et « de manière non linéaire », en raison de la « nature irréversible du changement climatique », affirme Luis de Guindos, vice-président de la Banque centrale européenne, dans un communiqué. « Il est essentiel d’opérer une transition précoce et progressive afin de pouvoir atténuer le coût de la transition verte et l’impact futur des catastrophes naturelles », a-t-il ajouté.
« L’Europe sera au rendez-vous »
Selon les conclusions de l’institution européenne, une transition ordonnée et rapide contrebalancerait le coût, à court terme d’une transition vers une économie zéro carbone à moyen ou long terme. La Banque centrale européenne souhaite sensibiliser le secteur privé à prendre des mesures rapides, qui constitueraient « une opportunité en or » de ne pas souffrir du dérèglement du climat dans quelques années.
Enfin, les investissements et les entreprises dans les secteurs et les régions fortement exposés au risque climatique – catastrophes naturelles – seraient les plus touchés. « Ces dommages pourraient interrompre le processus de production à court terme et potentiellement conduire à la faillite de l’entreprise à plus long terme », précise la Banque centrale européenne.
L'écologie est le combat du siècle. L’Europe sera au rendez-vous. Mais l'Europe ne pourra pas faire seule. Chaque État doit être à la hauteur des engagements pris à Paris en 2015. Voilà le message que j'ai porté auprès des États réunis par le Secrétaire général des Nations unies.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 20, 2021
Le message est clair, les entreprises de l’Union européenne doivent s’investir davantage dans la transition verte pour éviter les pertes économiques. Un avertissement plus qu’un encouragement, qui n’entame pas l’optimisme du président français quant à l’engagement des Vingt-Sept. Il déclarait dans un tweet, le 21 septembre : « L’écologie est le combat du siècle. L’Europe sera au rendez-vous. » MS