Vanité et leadership numérique

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En qualifiant d’impossible la généralisation de la fibre en France à horizon 2025, Jean -François Fallacher, le nouveau DG d’Orange France, a déclenché une polémique.

Le patron de Free de lui rétorquer opportunément un simple commentaire, lourd de sous-entendus : “parle pour toi”. Et Jean-François Fallacher de répondre à Xavier Niel, depuis son compte personnel X, « Nous, on ne parle pas. On fait ! ».

Voilà des locutions qui convoquent nos souvenirs d’enfant, les fameux « même pas vrai ! », ou « c’est qui qui dit qui est ! », ces injonctions régressives des cours d’écoles. Mais comment en sommes- nous arrivés là ? Pourquoi les dirigeants sont-ils soumis aux effets amniotiques du langage des réseaux sociaux ?

Sans commune mesure avec les débordements d’Elon Musk, Patrick Pouyanné, Emmanuel Faber, Isabelle Kocher, Alexandre Bompard, Michel-Edouard Leclerc, etc. rivalisent de « punchlines » adolescents, sans doute trop attentifs à leurs scores d’engagement et d’abonnés, dans une course vaine à leur « leadership numérique » ! Minimalisme, emojis et radicalités formatent un langage numérique réducteur et pusillanime. Tout cela trahit une absence de fond, car l’usage balistique de la langue n’est pas un langage, mais une absence d’argumentation, une réduction de la pensée à un slogan . Parce que langage et pensée se nourrissent mutuellement, cette dernière souffre nécessairement de vacuité, chaque fois que le langage des dirigeants est atrophié par la dictature des réseaux sociaux.

De là à affirmer que le langage digital des dirigeants doit gagner en maturité pour tendre vers une pensée plus juste, il n’y a qu’un pas que je franchis sans réserve !
Même pas peur …

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