A l’école des start-ups

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Start-up : mot féminin en sept lettres désignant une entreprise surgie de nulle part et capable d’apporter avec peu de ressources dans un contexte de grande incertitude une réponse rapide et disruptive à un besoin existant, mais jusqu’alors mal adressé.

Quelle que soit la définition qu’on lui donne, ce phénomène objet de tous les regards à travers le monde intrigue autant qu’il fascine ou inquiète, à mesure qu’il révolutionne les usages de notre quotidien et que les jeunes pousses françaises partent à la conquête du monde. Aucun secteur d’activité n’échappe plus à leurs attaques, semant un vent de panique dans la « vieille économie » et provoquant d’innombrables remises en cause au sommet des tours de La Défense autant que de Wall Street.

Si aucune entreprise ne se pose plus désormais la question du « pourquoi » entamer ou accélérer sa transformation digitale (« disruptez ou soyez disrupté ! »), toutes s’interrogent grâce à elles sur le « quoi » accélérer, et plus encore sur le « comment » y parvenir. Car derrière le mot transformation se cache une modification en profondeur de la culture de l’entreprise, son business model, son organisation en silos, ses priorités, ses valeurs, ses modes de travail, etc., afin qu’ils soient tous alignés sur une même vision inspirante.

Comment retrouver l’agilité et la créativité de leurs débuts ? Comment s’inspirer de ces micro-entreprises dirigées par des gamins d’autant plus agaçants qu’ils bénéficient d’un avantage extraordinaire, à savoir une maîtrise aussi intuitive que parfaite du Web et des outils numériques avec lesquels ils sont nés, et dont le coût n’a cessé de baisser depuis dix ans ? Comment être ou redevenir cool ?

Jamais nos repères n’avaient tous été bousculés en même temps. Jamais dans l’histoire de l’humanité les jeunes générations n’avaient bénéficié d’un tel avantage stratégique et d’une telle longueur d’avance sur celles qui les ont précédées. Jamais le pouvoir de la jeunesse n’avait semblé menacer autant celui de l’expérience. Jamais la marche naturelle du monde et de la transmission n’avait ainsi été bouleversée. Jamais l’absence d’appartenance à une famille, une caste ou une classe sociale n’avait aussi peu handicapé la capacité à vivre ses rêves et à afficher ses ambitions.

Après « Tous entrepreneurs ! » serait donc venu le temps du « Tous startuppers » ! Dans les sièges sociaux comme dans les usines ou les magasins ayant pour le moment résisté au rouleau compresseur Amazon, chacun est désormais prié de se réinventer pour ne pas programmer trop vite son enterrement. Pour y parvenir, une seule solution : développer l’esprit d’entreprise. Le véritable secret de la planète start-up, qui en est l’incarnation la plus récente.

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