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En 2024, Paris sera le centre du monde sportif et médiatique en accueillant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Un projet d’une telle envergure exige la mise à disposition d’infrastructures nouvelles et modernes. Ce qui signifie que de nombreux chantiers sont mis en oeuvre dans un temps record avec un budget fixé. La Solideo a pour mission de coordonner tous ces travaux. Dans une période normale, cet enjeu constitue déjà un défi difficile mais dans la période actuelle, il relève davantage des travaux d’Hercule ! Crise de la covid, tensions sur les matières premières, coût de l’énergie… autant d’obstacles qui ne facilitent pas la vie des entreprises du BTP !
Je le constate chaque jour, les entreprises font preuve d’une résilience à toute épreuve. Mais le contexte est tel et l’enjeu si important qu’il ne faut pas ignorer les tensions qui risquent d’apparaître et qui pourraient bloquer les chantiers. Nous avons décidé de mettre en place la première médiation de projet dans le cadre de l’exécution des marchés des ouvrages des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Car dans le contexte que je viens de décrire, la Solideo et les organisations participant à la médiation de filière du BTP sont convenues de privilégier et promouvoir le recours à la médiation afin d’assurer un traitement amiable rapide et équilibré des potentiels différends qui pourraient survenir dans l’exécution des marchés. Afin de formaliser cet engagement commun, un protocole de médiation a été signé avec les organisations directement concernées par les projets Solideo : AIMCC, CGF, Capeb, FRTP Île-de-France et FFB du Grand Paris.
Cette médiation vise à rapprocher les points de vue de l’ensemble des acteurs face à l’augmentation des prix. Son objectif premier consiste surtout à éviter que les chantiers des ouvrages olympiques ne subissent des retards ou des blocages alors que des solutions sont envisageables à court terme. Pilotée par deux médiateurs nationaux dédiés, la médiation de projet offre un accompagnement sur-mesure aux acteurs de la filière BTP pour régler leurs différends dès qu’ils surviennent plutôt que d’attendre la fin du chantier.
Plus largement, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la médiation de filière du Bâtiment et Travaux publics que nous pilotons depuis quelques mois déjà. Elle réunit la majeure partie des acteurs : industriels, transformateurs, distributeurs, commerce de gros, entreprises de travaux et maîtres d’ouvrage privés et semi-publics, représentés par les organisations professionnelles. Ils sont représentés par les organisations sectorielles : AIMCC, A3M, Capeb, CGF, CNATP, CSF Bois, CSF Métallurgie, FDMC, FFB, FNTP, FIeec, FPI, Orcab et USH ainsi que les organisations professionnelles : CPME, Medef et U2P.
En juillet, les échanges coordonnés par un médiateur national dédié dans le cadre de cette médiation ont permis d’aboutir à la signature d’une déclaration de la solidarité de filière BTP. Ce texte est une avancée majeure pour tous ses acteurs. Il a pour vocation d’aider ce secteur à gérer au mieux les conséquences de la crise actuelle et à en limiter l’impact pour préserver les entreprises et l’emploi.
Comme je le rappelle souvent, le dialogue reste primordial pour renforcer la confiance et absorber au mieux les tensions du marché. Aux Jeux Olympiques, les athlètes ont besoin des meilleures conditions pour réaliser des performances, eh bien c’est la même chose pour les acteurs du BTP. Cette médiation doit leur permettre, à tout maillon de la chaîne, de participer à la bonne réalisation des ouvrages qui accueilleront le plus grand événement sportif mondial. Et je me réjouis donc que la médiation soit favorisée à l’échelle d’un projet aussi emblématique, mais aussi au sein de multiples filières à travers de nombreuses médiations que nous menons au quotidien !