Entretien avec Jean-Louis Servan Schreiber, président du Comité de soutien de l’organisation Human Rights Watch France

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Selon l’adage, “le monde sourit à ceux qui se lèvent tôt”, rencontres matinales avec nos dirigeants.

Entretien avec Jean-Louis Servan Schreiber

Journaliste, essayiste, patron de presse, et Président du Comité de soutien de l’organisation Human Rights Watch France.

Heures de réveil et routines ?

Je me réveille spontanément vers cinq heures, et passe presque trois heures à me préparer. Par des exercices physiques, par l’anticipation mentale de ce que je vais vivre, et d’une certaine manière, spirituellement. Ce sont des moments à la fois de tranquillité et d’intensité, avec ce sentiment qu’une fois monté en haut du toboggan quotidien, je me donnerai le droit de prendre mon petit déjeuner, avant de passer à mon travail plus sédentaire devant mon écran.

Pour quoi vous levez-vous ?

J’essaie de faire en sorte que chaque journée soit une oeuvre, qu’elle vaille la peine d’avoir été vécue avant qu’elle ne s’enfonce irrémédiablement dans le passé. Une ambition modeste, mais elle donne du sens à mes activités et m’évite l’ennui. Pour sentir passer la vie en moi, j’alterne le mouvement, la réflexion et la contemplation.

Que penser du « manque de temps » ?

Personne ne manque de temps, nous disposons tous de la même quantité ! Le temps est ce qu’il y a de plus égalitaire au monde. L’écart se creuse dans l’usage que nous en faisons. C’est comme si nous habitions tous une même pièce d’une même taille. La manière dont nous l’aménageons détermine notre vie. Si on accumule trop de meubles, à un moment donné, on ne peut plus bouger. La gestion du temps, n’est que celle de nos choix personnels.

Votre plus belle aventure d’entrepreneur ?

J’ai connu plus de succès que d’échecs, donc je ne me plains pas du destin. Même si j’ai pris plaisir à créer et développer des journaux, ma gratification quotidienne était de me retrouver au milieu d’équipes sympathiques dont j’avais choisi chacun des membres. Quand la taille de l’entreprise devenait trop grande et me faisait perdre ma proximité avec les journalistes ou les managers, je décrochais pour retrouver une dimension plus humaine. Je n’ai pas construit un empire, parce que la croissance se paye aussi en désincarnation des contacts avec les autres.

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