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Être en situation de handicap et en faire un levier de performance en tant qu’entrepreneur·e ou chef·fe d’entreprise, étrange paradigme me direz-vous ?
Pourtant, plus d’un·e entrepreneur·e sur deux fera face à cet aléa, de manière temporaire ou définitive, au cours de son parcours de vie !
H’up entrepreneurs œuvre quotidiennement dans l’écosystème pour faciliter l’entreprenariat des personnes handicapées et aider les entrepreneur·es devenu·es handicapé·es à se maintenir dirigeant·es.
Alternative au salariat ainsi qu’aux discriminations éventuelles, l’entrepreneuriat offre autonomie et souplesse dans l’organisation de vies aux besoins spécifiques.
Aussi, afin de mieux appréhender les particularités et attentes des travailleurs indépendants handicapés en vue de concevoir de meilleures solutions d’accompagnement, la Fondation Malakoff Humanis Handicap, le bureau d’études Émicité et l’association h’up entrepreneurs ont uni leurs forces et leur savoir-faire pour consolider les résultats de l’étude Enatih, première grande Étude nationale sur les travailleurs indépendants handicapés.
Cette étude a donné la parole à 540 entrepreneur·es et dirigeant·es TIH. Ils et elles ont ainsi fait entendre leur voix comme jamais. Et, sans aucune fausse note, ils et elles ont pulvérisé les idées reçues à l’unisson.
À commencer par le profil qui les caractérise. En effet, ils·elles sont plus âgé·es et plus formé·es que le reste de la population en emploi avec 72 % de plus de 40 ans et 84 % qui ont un niveau de qualification égal ou supérieur au bac, soit un taux deux fois plus élevé que le reste de la population en emploi. En outre, 64 % sont d’ancien·nes actif·ves, dont 42 % étaient en CDI avant de créer leur entreprise. Et un quart des interrogé·es avaient déjà créé une entreprise auparavant. Nous sommes donc loin d’un cliché végétatif.
Autre signe distinctif notable, 89 % étaient déjà en situation de handicap avant la création de leur activité. Pour autant, seuls 36 % ont développé une activité complètement ou en partie destinée aux personnes en situation de handicap. Par conséquent, ils·elles représentent des domaines d’activité très divers et la production de biens et services utiles à toute la société.
La partition s’assombrit hélas lorsque l’on constate que pour les 9 TIH sur 10 dont le statut d’indépendant constitue la seule activité, la plupart du temps créée seule (pour 87 %) et sans accompagnement (pour 33 %), trois quarts d’entre eux et elles ne peuvent en vivre.
Notamment avec un chiffre d’affaires annuel nettement inférieur aux autres travailleurs indépendants (20 000 euros en moyenne vs moins de 70 000 euros pour 76 % des travailleurs indépendants). La moitié des TIH estime que ces difficultés font écho à leur situation de handicap qui freine considérablement le développement de leur activité tout comme la solitude prédominante dans leur vie professionnelle (selon 43 %).
Quelles recommandations ? Encourager les entrepreneur·es TIH à bien s’entourer, interpeller les réseaux de soutien à l’entrepreneuriat à savoir les accueillir, booster leurs mises en réseau, concevoir des dispositifs « coup de pouce » adaptés à leurs besoins spécifiques sans faire d’eux des entrepreneurs à part, mais bien à part entière.
Alors si le besoin d’accompagnement se fait criant, l’étude révèle tout de même que plus l’activité d’un TIH est ancienne, plus elle est florissante. Avec 40 % des TIH qui voient leur chiffre d’affaires se stabiliser ou augmenter régulièrement.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sachez que si cela vous arrivait, H’up serait là, à vos côtés !
Plus d’infos sur l’étude Enatih : https://h-up.fr/enatih-etude-travailleurs-independants-handicapes-tih/