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Qui ? Rebellesnacks
Quoi ? des bonbons vegan, sans sucre, et délicieux
Les enfants en raffolent, les adultes aussi. Pour les accros au sucre, Halloween s’invite comme la période de toutes les tentations. Ah les bonbons, ils savent nous faire culpabiliser. C’est parce qu’elle n’a jamais voulu se priver que Céline Dirani a imaginé le bonbon parfait : vegan, sans sucre… et ce sans renoncer au goût ! Avec Rebellesnacks, l’entrepreneure âgée de 24 ans nous réconcilie avec l’ennemi public n°1 de nos molaires. Manger des bonbons la conscience plus tranquille, c’est possible.
Des débuts difficiles
Sur les bancs de son école de commerce ESCE à Paris, Céline Dirani pense déjà à l’entrepreneuriat. « Les petits jobs que je faisais à côté de mes études, les stages, y compris dans des secteurs censés me plaire… eh bien cela ne me correspondait pas car je n’étais pas libre […] Avoir un manager au-dessus de moi m’empêchait d’agir comme je le sentais et voulais », nous confie la jeune femme. Après quelques projets inaboutis, Céline Dirani pense à Rebellesnacks : « Je suis très sportive et fais très attention à mon alimentation, problème : j’adore les bonbons ! Il existe tellement de gâteaux plus sains, de chips plus saines, mais les bonbons on n’a pas vraiment d’alternatives ».
Accompagnée par un ingénieur en agroalimentaire et une experte en confiserie, Céline Dirani multiplie les tests en laboratoire. En Allemagne notamment, mais la recherche a un prix : 1 000 euros la journée. Rebellesnacks se donne deux jours, le maximum que l’entrepreneure puisse s’autoriser en autofinancement. Au départ, « les bonbons sont marrons et vraiment pas bons », se souvient Céline Dirani, marquée par cette experte en confiserie sceptique sur le projet : « si c’était faisable ça existerait depuis longtemps ! ». L’entrepreneure ne baisse pas les bras, et lors du dernier test : les bonbons virent au rose et deviennent mangeables… La première étape est franchie.
Revisiter les classiques
Lorsque Céline Dirani et son associé reviennent en France, les tests se multiplient pour arriver au résultat escompté. Les bonbons sont sans sucre, vegan, et bons. « On utilise de la pectine (issue des pépins des fruits, ndlr) à la place de la gélatine animale. Et pour remplacer le sucre, on procède à un mélange de stévia et de maltitol », détaille la fondatrice de Rebellesnacks. Résultat, la texture est plus fondante, et donc plus agréable que les bonbons classiques, parfois trop durs ou difficiles à mâcher. Céline Dirani l’affirme : « nos bonbons n’attaquent donc pas les dents comme pourraient le faire les bonbons plus classiques ! ».
Le site Internet de Rebellesnacks existe depuis le mois de mars 2023, soit le véritable départ de l’entreprise – sans compter la phase de pré-commandes. L’un des crédos de Céline Dirani : proposer les bonbons préférés des Français… mais en mieux ! Comme les petits oursons ou les colas. « Les gens aiment les classiques, le but n’est pas d’inventer autre chose, mais de rendre meilleurs ces bonbons à notre façon », précise l’entrepreneure, qui a lancé une deuxième gamme composée de bonbons protéinés, que l’on retrouve notamment dans les salles de sport.
Pour éviter d’interdire
Aujourd’hui, les ventes des sachets Rebellesnacks se font surtout via le site Web de la marque. Même si les bonbons, fabriqués dans une usine en Alsace, se trouvent aussi dans certaines salles de sport et pharmacies. Un sachet de bonbons vous coûtera environ 3 euros (ils sont généralement vendus en pack de 6, 12 ou 24 sachets). Pour l’heure, l’entreprise ne mise pas sur une publicité payante, mais sur la construction d’une communauté sur les réseaux sociaux (les consommateurs ne sont-ils pas les premiers ambassadeurs d’une marque ?). « Je raconte tout sur les réseaux sociaux, nos réussites comme nos difficultés, comme une sorte de télé-réalité », explique Céline Dirani. En rebelle qui s’assume, l’entrepreneure ne croit pas aux interdictions : « Il n’y a rien de pire que de s’interdire ou d’interdire à ses enfants par exemple de manger des bonbons, l’interdiction totale ne fonctionne pas car en découle de la frustration […] Non, trouvons des solutions, des alternatives à nos envies », défend-elle. La raison d’être de l’entrepreneuriat finalement.