Une solution pour recevoir toutes vos aides de l’État ? Klaro que sí !

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyprien Boutard-Geze a fondé Klaro en 2019, suite à ses permanences à la Croix-Rouge (crédit : Klaro)

Qui ? Klaro

Quoi ? Une application qui centralise pour vous toutes les aides de l’État auxquelles vous pourriez avoir droit, qu’elles soient nationales, régionales ou municipales. Klaro vous aide aussi dans les démarches pour les obtenir.

Mille trois cents euros. Par an, c’est en moyenne le manque à gagner d’un Français payé au Smic, ou jusqu’à 1,5 fois ce salaire minimal. La raison ? Une myriade d’aides étatiques auxquelles il serait éligible, mais dont il ignore parfois jusqu’à l’existence. Klaro vient alors remettre l’église au centre du village : cet argent, il faut aller le chercher ! Le fondateur, Cyprien Boutard-Geze revient sur la mission de sa start-up. Entretien.

Concrètement, à quoi sert Klaro ?

Notre objectif, c’est de permettre à chaque salarié d’obtenir un complément de revenus. Le problème qu’on vient adresser c’est qu’aujourd’hui 30 à 40 % des aides ne sont jamais réclamées, ce qui représente 1 300 euros par an et par salarié.

Nous, on a référencé 1 500 aides nationales, mais aussi des aides locales et communales. Des aides pour financer le logement, un déménagement ou pour partir en vacances… Bref tout ce qui est imaginable. Le but est d’être exhaustif.

Vous avez un statut de société à mission, comment cela se traduit-il dans votre offre ?

Nos utilisateurs ne payent jamais un euro. Nous fonctionnons sous forme d’invitation, c’est-à-dire que ce sont les entreprises, les écoles ou les bailleurs sociaux qui payent l’abonnement Klaro pour leurs salariés. Comme ça, on ne prélève pas un centime sur les aides qu’ils recevront. C’est très important pour nous parce que notre solution est pensée pour aider des populations précaires.

Par exemple, on a des HLM qui offrent la solution à leurs locataires, des associations comme la Croix-Rouge qui l’offrent à leurs bénéficiaires… C’est là que notre mission prend tout son sens, parce qu’on peut avoir un impact très fort sur ces populations.

Comment expliquez-vous ce manque d’informations autour des aides ?

Aujourd’hui, il est dû à deux choses, principalement. La première, c’est qu’il y a énormément d’aides, et l’information est dispersée sur des milliers de supports différents. Tous les départements proposent des aides, toutes les régions proposent des aides, et toutes les grandes villes proposent des aides. Et tous ont des canaux différents pour les distribuer. En gros, si vous souhaitiez vraiment savoir toutes les aides auxquelles vous avez droit, il faudrait aller décortiquer le site de chaque ministère, chaque contrat d’assurance, prévoyance, mutuelle. Tout ce que vous ne ferez jamais.

La deuxième, c’est la complexité des démarches. Un chiffre : 49 % des Français déclarent « Je connais une aide à laquelle j’ai droit, mais je ne l’ai pas réclamée parce que je trouvais ça trop compliqué ». C’est vrai, ça rebute.

D’ailleurs chez Klaro, il faut tout de même remplir ses informations. Comment avez-vous fait pour simplifier le processus ?

On vous demande le socle d’informations de base. Ce qui va nous permettre par la suite de ne plus vous poser de questions impertinentes ou de vous les poser deux fois. Concrètement, si vous renseignez que vous êtes un homme de 28 ans, on ne vous demandera plus si vous êtes retraité ou enceinte. Ça peut paraître absurde, mais ça arrive souvent ailleurs.

Ensuite, on fait en sorte que le formulaire soit agréable à remplir. Pas-à-pas, question par question. Et au final, si l’on veut pouvoir simuler les 1 500 aides répertoriées sur Klaro, c’est environ trente minutes. C’est assez long mais c’est le seul moyen d’être exhaustif. Si un site vous vend un formulaire rempli en 3 minutes, il ne simule pas vraiment toutes les aides c’est impossible.

L’équipe de Klaro compte aujourd’hui une trentaine de membres (crédits : Klaro)

Et toutes ces informations que fournissent les utilisateurs, comment sont-elles sécurisées ?

Ça c’est notre priorité numéro un. Déjà, on respecte toutes les obligations du RGPD, mais on va surtout beaucoup plus loin. Les informations seront anonymisées, cryptées, et ne seront jamais transmises à un tiers. Nous-mêmes, en interne, on n’a pas accès à vos données. Et on va jusqu’à prendre des mesures de sécurité drastiques. Par exemple, les données sont réparties sur plusieurs serveurs, espacées de plus de 300 kilomètres pour résister à des attaques nucléaires.

Enfin, pouvons-nous espérer, un jour, une version de Klaro pour les entrepreneurs ?

Bien sûr, on y réfléchit. Et c’est un point qui nous tient à cœur. On n’a pas encore de modèle dédié pour eux, mais si certains sont intéressés, ils peuvent toujours nous écrire sur le site. Nous les recontacterons quand une telle offre sera disponible. Et en attendant nous trouvons souvent un moyen de leur faire bénéficier de Klaro quand même !

Propos recueillis par Tanguy Patoux

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