« Projets bétons ! » à l’ESTP Paris

Temps de lecture estimé : 2 minutes

L’échiquier de béton…connecté

Comment caractériser une innovation ? Après réflexion, il s’agit d’une action qui consiste à sortir du sens commun, des sentiers battus, pour apporter des solutions inédites. L’innovation est, en effet, un processus continu dans lequel il ne faut pas hésiter à avancer d’un pas puis reculer de deux pour améliorer son idée, son concept ou son produit et aboutir à la solution idéale… en partant du postulat qu’elle existe.

Pour innover, il me semble également indispensable de confronter différentes disciplines afin d’en tirer la quintessence. Dans notre cas, nous avons combiné différentes facettes de l’électronique et des travaux publics afin de donner vie à l’échiquier connecté. Les expériences menées sur le matériau béton en lui-même sont également fascinantes. À la fois simple de mise en œuvre mais imprévisible par certains aspects, il rend la tâche encore plus excitante.
En parallèle, la recherche est un domaine qui m’a toujours attiré car on peut découvrir de « nouveaux chemins » et créer des outils bénéfiques à la société. L’échiquier en béton connecté, sur lequel j’ai, avec mes collaborateurs, travaillé, n’aurait pas vu le jour sans le partage d’expérience avec les encadrants et les partenaires. S’ouvrir, échanger avec des intervenants extérieurs et l’une des clés pour évoluer. Pour, notamment, prendre du recul, lever des points de blocage. La chaire Ingénierie des bétons de l’ESTP Paris – et les professionnels avec qui nous avons été mis en contact – a également servi de catalyseur pour faire aboutir le projet.

L’étape suivante, celle qui finalement est le synonyme ultime de succès pour toute innovation : une application concrète et opérationnelle.

Artur Brito, ESTP Paris

La formule e-Béton

Passionné par les sciences et la technique, j’ai choisi, au lycée, de faire math sup et math spé, puis d’intégrer l’École spéciale des travaux publics. Mais, bien que ce domaine d’étude m’enthousiasmât, je n’avais pas d’idée très précise du métier que je voulais exercer. Pour répondre à cette grande question, j’ai décidé de mettre en stand-by mes études et de voyager pendant 10 mois : une véritable entreprise.

Aujourd’hui je comprends que c’étaient les prémices d’une voie entrepreneuriale. À la reprise de ma dernière année d’étude, j’ai continué dans cette voie en commençant un Projet industriel d’entrepreneuriat et de recherche (Pier), en partenariat avec l’École française du béton. Le projet ? Créer une application qui donnerait la formulation des bétons selon les caractéristiques désirées : une innovation qui permettrait aux étudiants chercheurs d’obtenir des résultats rapidement et facilement. Ce projet était complexe : nous passions parfois deux ou trois semaines dans des recherches infructueuses ou à explorer des pistes qui n’étaient pas les bonnes. Les objectifs étaient élevés mais je ne voulais pas abandonner, stimulé par le challenge.

Cette deuxième expérience m’a conforté dans le choix de mon activité : entreprendre. J’ai alors choisi le master Entrepreneuriat de l’ESTP où j’ai travaillé sur une idée d’entreprise à créer. E-Béton a vu le jour : la première plate-forme numérique indépendante entre les centrales à béton et les chantiers. Après quelques mois de prospection, j’ai orienté mon produit pour l’adapter aux besoins du marché et de mes clients, et notre modèle rencontre un beau succès auprès de professionnels.

Charles Dassonville, ESTP Paris

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