« Baby watch » Vincent Maury de l’École des Ponts Business School

Temps de lecture estimé : 2 minutes

« Baby watch »

Vous venez d’être parents et votre merveille dort tranquillement dans son berceau. Sa respiration est calme, sa température parfaite et vous allez prendre enfin quelques heures de repos. Seulement voilà, dans votre sommeil jamais profond, vous sentez que quelque chose cloche. Tout est trop silencieux et les gazouillis auxquels vous étiez habitués se sont tus… pour toujours.

Aujourd’hui, en France, 900 nouveau-nés décèdent de la mort subite du nourrisson.

Au-delà de ces cas tragiques, les parents de nouveau-nés ne peuvent pas constamment veiller sur le bien-être et l’état de santé de leur enfant. Baby-Watch est là pour assurer aux jeunes parents qu’ils seront avertis sans délai de changements dans la température et les rythmes vitaux de leur bébé.

Baby-Watch est constitué :

– D’un textile doux et respirant, équipé de capteurs, à glisser sous le body du bébé.

– D’une station reliée aux capteurs par Bluetooth.

– D’une application pour smartphone pour les alertes et les enregistrements.

Janvier 2018 : idéation entre le directeur d’un family-office et un ingénieur biomédical. La technologie est disponible sur étagère. L’application est à développer.

Septembre 2018 : développement de l’App au sein d’un start-up studio sur fonds propres du family-office.

Juillet 2019 : validation par l’équipe du service de réanimation pédiatrique de l’hôpital Robert-Debré. Mise en place de la Supply Chain.

22 mars 2020 : premier message ému de parents nous remerciant d’avoir sauvé leur enfant (avec une photo en prime !).

 

Avis d’expert : Entretien avec Martin Calnan, directeur Executive Education à l’Ecole des Ponts business school

« Trouver une idée et la tester, à peu de frais, rapidement. Voilà ce qu’on cherche à leur apprendre »

Martin Calnan a rejoint l’équipe de l’Ecole des Ponts et chaussées business school depuis une année, après un parcours d’une vingtaine d’années dans la sphère des start-up, du digital, du conseil et des grands groupes… La force d’un regard croisé au service de la formation continue. Son public cible – via les MBA et l’Executive MBA – les cadres expérimentés riches de trois à cinq ans d’expérience, ou cinq à dix ans.

Quelle place occupe l’entrepreneuriat dans l’esprit de vos apprenants ?

L’entrepreneuriat ? Ils se posent tous la question. L’intrapreneuriat, une autre formule qui les intéresse. Avec leurs années d’expérience, avec ce qu’ils ont goûté de la hiérarchie en entreprise, des aspects négatifs ou positifs, cette génération a envie de prise d’autonomie. Mais l’écosystème est tel qu’aujourd’hui, difficile d’imaginer de manière “successful” un quelconque projet sans avoir un spectre large de savoirs, sans abandonner les réflexes en silo, sans avoir une connaissance technique… Robotique, intelligence artificielle, big data… sans pour autant creuser ces thématiques, savoir ce que cela recouvre – quelle implication technique est sous-jacente dans un projet – est indispensable.

Concrètement comment mettent-ils en application leur intérêt pour l’entrepreneuriat ?

Trouver une idée et la tester, à peu de frais, rapidement. Voilà ce qu’on cherche à leur apprendre. Dans une start-up, le temps et les moyens manquent. Chez L’Oréal, des études sont programmées, analysées. C’est chronophage et coûteux. Les étudiants doivent avancer, acquérir la panoplie pour aller à la rencontre du marché et tester un produit ou un service. Idem pour le prototypage. Ils doivent se familiariser avec la création concrète, monter un produit et le faire valider sans tarder. Cette agilité-là, peu d’écoles la leur donnent. Un mot d’ordre : « test and learn ». D’où la mise en place de nos challenges qui s’étalent sur une semaine, pas plus.

En dehors de l’idée et de la technique, quels sont les autres points sur lesquels vous insistez ?

Ils ont entre trois et cinq ans d’expérience professionnelle pour les MBA full time, de cinq à dix ans pour les participants à l’”Exec MBA”, pourtant ils ne sont pas toujours à l’aise avec la communication. Défendre leur projet, une étape pas si évidente pour eux. A nous de leur donner les clés. On n’utilise pas les mêmes arguments devant des investisseurs et devant les membres du comité de direction. Cette capacité-là, les jeunes issus de business schools sont convaincus de la maîtriser, les jeunes ingénieurs sont plus humbles. La réalité ? Les deux doivent la travailler.

Propos recueillis par Murielle Wolski

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