« Au milieu, autour, partout… » par Richard Gentilella de l’IAE Nice

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Au milieu, autour, partout…

Au milieu de la table, une assiette de medialunas, un thermostat avec un maté pour démarrer l’atelier sous les meilleurs auspices. Autour de la table, huit étudiants de nationalités variées. Deux Colombiens, trois Argentins, un Chilien, une Paraguayenne et un Uruguayen. Le monde s’est invité ici dans mon appartement à Buenos Aires où la salle à manger fait office de salle de réunion. Ils sont chacun différents, mais une chose les réunit, vouloir trouver un travail à l’international.

Ils le savent, beaucoup se précipitent sans y être préparés, beaucoup y renoncent à force d’être refoulés. Une maladie qui frappe n’importe qui et n’importe où dans le monde. Une maladie que j’ai moi-même attrapée lorsque j’étais en Argentine, ce qui m’a coûté du temps, de l’argent et beaucoup d’énergie dans ma propre recherche. À cause de l’ignorance.

Mais avec le temps, j’ai su m’« immuniser ». Et j’ai même entamé des ateliers afin d’éviter à d’autres de l’attraper, cette maladie.

Mon projet n’avait pas encore pris forme sous le nom de Hideberg, mais son essence était là.

Celui d’un service numérique, accessible à tous, d’aide à la mobilité internationale pour les demandeurs d’emploi qualifiés.

Grace à cette plate-forme, vous êtes directement « immunisé ».

Les acteurs du marché de l’emploi en Chine ? Faire un CV en Colombie ? Les visas disponibles pour le Canada ? Ou encore l’actualité en Estonie…

Le tout disponible pour de plus grandes perspectives professionnelles.

Ces étudiants présents lors de cet atelier, sans le savoir, ont été les premiers « guéris » en devenant les premiers utilisateurs Hideberg, et sont devenus le témoignage vivant d’une possibilité, celle de la simplification de l’accès au marché du travail à l’international.

Richard Gentilella
IAE Nice

Avis d’expert : Nadine Tournois, directrice de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Nice

« Aujourd’hui, former des jeunes sans parler entrepreneuriat et innovation est impensable »

À la tête de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Nice depuis cinq ans, Nadine Tournois est fortement attachée à ces entités particulières que sont les IAE, avec cette proximité avec l’entreprise. Elle qui gravite dans le milieu universitaire depuis 25 ans connaît le monde de l’entreprise pour avoir travaillé chez IBM ou Texas Instruments. L’appétit des jeunes pour l’entrepreneuriat l’enchante.

Comment réagissent les jeunes de votre IAE quand on leur parle d’innovation ou d’entrepreneuriat ?

Avec Sophia Antipolis, c’est tout un contexte. L’entrepreneuriat prend d’autant plus d’importance dans l’esprit des jeunes générations. L’acculturation s’opère. À l’origine, d’ailleurs, Gaston Berger avait pour objectif de permettre à des jeunes issus d’autres disciplines d’accéder à la gestion d’entreprise et éventuellement à créer leur propre activité. Aujourd’hui, former des jeunes sans parler entrepreneuriat et innovation est impensable. Utiliser l’expression « nouvelle génération » n’est pas une clause de style. Le déclic est perceptible. Ces jeunes ont envie de s’investir dans un projet qui a du sens pour eux.

L’IAE de Nice aborde ces thématiques ?

Les directions prises sont nombreuses et variées. Spécificité de la rentrée 2018, l’un de nos masters libellé conseil et recherches en sciences de gestion propose deux composantes, le consulting d’une part, la méthodologie d’autre part. L’ambition est clairement de leur ouvrir des horizons nouveaux dans les entreprises. L’entreprise, toujours et encore avec des rencontres organisées avec le concours et du Medef et de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) qui brassent des professionnels, des enseignants, des étudiants. Il y est question d’innovation managériale, d’intelligence artificielle… Plus d’une centaine de sociétés sont concernées.

Concrètement, de la formation à la réalité économique, que se passe-t-il une fois les diplômes obtenus ?

On en a une idée assez précise. Un audit sur l’impact de notre établissement sur la vitalité économique du territoire a été réalisé. Son nom, BSIS, pour Business school Impact System. Mis en place par la Fnege ‒ Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises ‒, cet outil a évalué à 49 le nombre d’entreprises créées et à 333 la quantité d’emplois ainsi générés, rien que sur notre territoire. Et ce chiffre ne prend pas en compte les diplômés qui vont développer une entreprise dans d’autres régions. Il existe un vrai goût pour ça !

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