Temps de lecture estimé : 1 minute
Le débat sur les tenues scolaires a repris de la vigueur avec l’interdiction du port de l’Abaya et du Quamis ; l’idée d’uniforme ou de tenues unifiées refait surface et le débat politique s’en est emparé.
Il est vrai que l’uniforme à l’école présente de nombreux avantages. Il casse la différenciation sociale, évite les infinis débats sur ce qui est religieux ou ne l’est pas et permet des économies de vêtements aux familles comme en attestent nos compatriotes antillais.
Le ministre de l’Éducation s’est dit ouvert aux expérimentations. Il y a donc fort à parier que ce sujet sera au cœur des prochaines échéances politiques.
J’y vois, pour ma part, une autre vertu : celle de relancer la filière textile « made in France ». Nos industries de l’habillement souffrent et pourraient être mobilisées afin de produire les millions de tenues nécessaires pour nos enfants.
C’est parfaitement possible et avec un rapport qualité/prix beaucoup plus avantageux que certains ne l’imaginent.
Ce qui serait dramatique, c’est que ce soit les usines asiatiques qui remportent ce genre de marché comme c’est hélas trop souvent le cas des vêtements pour l’armée, les pompiers ou les collectivités locales.
S’il est décidé d’imposer l’uniforme à l’école, il faudra donc imposer que ces tenues-là soient fabriquées en France.
Cet engagement serait aussi l’occasion d’une pédagogie sur les circuits courts et sur les avantages de conserver une industrie textile made in France. C’est en effet, dès l’école, qu’il faut apprendre aux futurs consommateurs à acheter local et durable.