IPSA

Temps de lecture estimé : 2 minutes

L’IPSA, l’école d’ingénieurs de l’air, de l’espace et de la mobilité durable, était présente au 54e Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, au Bourget.

L’école a notamment profité de cette occasion pour présenter la 4e édition de l’Observatoire des métiers de l’air et de l’espace, réalisée en partenariat avec Ipsos.

Depuis 2017, cette enquête est conduite tous les deux ans auprès de 200 dirigeants de l’industrie aérospatiale. Elle a pour objectif de dresser un état des lieux actualisé du secteur, des attentes et des besoins en matière de compétences. L’institut Ipsos a pris soin d’interroger un échantillon représentatif des métiers de l’air et de l’espace.

Directrice générale de l'école
Anne-Ségolène Abscheidt, directrice générale de l’IPSA

Une démarche nécessaire pour Anne-Ségolène Abscheidt, directrice engagée, pour mieux cerner les besoins ainsi que les profils attendus des futurs diplômés ingénieurs, dans les entreprises. En effet, dans un contexte où le climat est au cœur des débats, le monde et le secteur de l’aéronautique et de l’espace ont plus que jamais besoin d’ingénieurs audacieux, curieux, innovants et engagés.

Un secteur sur orbite

Plus de 90 % des entreprises sondées se déclarent très optimistes sur la reprise et la croissance du secteur, et 83 % d’entre elles le sont aussi sur leur capacité à recruter. Un marché de niche en somme. Sur les profils recherchés, on dénombre des ingénieurs, des techniciens supérieurs, des opérateurs, des mécaniciens, etc.

À noter, l’intérêt des entreprises pour les bachelors technologiques enregistre une progression notable de 19 points en 2 ans. Un engouement qui prouve un besoin réel : le recrutement de managers techniques intermédiaires dans la filière !

La mutation du secteur

Parmi les nouveaux besoins prospectifs des entreprises, quatre métiers d’ingénieurs ont particulièrement la cote. Ingénieur méthodes, industrialisation process, ingénieur de production, ingénieur en cybersécurité aérospatiale et ingénieur en intelligence artificielle. Un bon ingénieur réunira ces qualités-là : esprit d’initiative, capacité d’adaptation, et faculté à bien s’intégrer dans une équipe et à progresser dans l’entreprise.

Il convient de noter que pour la première fois, une nouvelle compétence a été introduite dans l’enquête. La connaissance des enjeux socio-environnementaux et des leviers technologiques pour y faire face. En effet, 85 % des entreprises considèrent que leurs jeunes diplômés ingénieurs répondent à leurs attentes dans ce domaine.

Les nouveaux enjeux

Les enjeux majeurs liés aux bouleversements technologiques, au défi climatique et au contexte des relations internationales transforment les métiers du secteur aéronautique et spatial.

À titre d’exemple, selon les sondés, la crise covid a été un accélérateur de la transformation du secteur (pour 55 %). L’impact du changement climatique l’a été également pour 81 % d’entre eux. Concernant l’impact de la guerre en Ukraine, le oui n’obtient en revanche que 43 %. Enfin, l’impact des améliorations technologiques en matière de drones, mis à profit par l’ensemble des secteurs de l’économie obtient 75 % de oui.

Par ailleurs, 95 % des entreprises estiment que la filière aura besoin de compétences nouvelles pour relever le défi climatique, dont notamment la maîtrise des nouvelles énergies et de l’éco-conception.

Un cœur de métier

Le défi d’un transport aérien plus durable est totalement intégré par les dirigeants interrogés, à 97 %. Les leviers technologiques qui émergent pour faire face à ces enjeux climatiques sont pour trois d’entre eux d’ordre énergétique. L’hydrogène à 56 %, les énergies de propulsion basées sur l’hybridation de ces technologies à 42 % et l’électricité à 33 %. Mais l’éco-conception et le recyclage des matériaux apparaissent comme une alternative intéressante pour 49 % des répondants.

Les évolutions technologiques prioritaires les plus porteuses d’emploi pour les futurs programmes aéronautiques ont évolué depuis la dernière enquête, et font apparaître deux nouvelles expertises. Les nouvelles énergies de propulsion (37 %) et les technologies liées à la réduction des effets de CO2 (32 %). L’intelligence artificielle (31 %) et l’avion électrique (29 %) ressortent également fortement.

Ainsi, d’après l’étude commandée par l’école, les domaines qui nécessiteront le plus de recrutements dans les années à venir seront :

  • La recherche et le développement
  • La production
  • Les bureaux d’études

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.