Des petites gueules bien sympathiques…

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Ils et elles ne m’en voudront pas de les évoquer à la Brassens. Mais je parle cette fois de gens décidément très intéressants…

LE LIVRE

Raphaël Glucksmann l’essayiste en fait partie qui vient de publier Lettre à la génération qui va tout changer, chez Allary-éditions. Il reprend une thématique bien connue au moment où les plateaux de télévision, les tréteaux d’élection présidentielle ouverts aux candidats existants ou potentiels ont tendance à nous expliquer que tout est foutu, que c’était beaucoup mieux avant, que tous ces prophètes de malheur essaient de décourager la jeunesse. Glucksmann tient le propos inverse en soutenant que tous ces dires sont faux, que rien n’est écrit jamais, que l’on peut inverser le cours des choses… Il s’est beaucoup déplacé dans toute la France, il a rencontré beaucoup de monde et de jeunes gens. Il fait le pari qui est le nôtre, faire mentir les fatalistes et les cyniques, il part du principe que tout est question de volonté générale. Ça nous rappelle au fond l’un de nos messages classiques, cet oxymore français d’une majorité de citoyens heureux dans leur vie personnelle mais qui constituent collectivement le peuple le plus pessimiste du monde. Si l’on arrivait à faire de nos consciences individuelles une force collective, les choses iraient mieux, le moral de ce pays serait meilleur à condition de l’entretenir et non de le décourager.

LA PERSONNALITÉ

s’appelle Ange Nzihou, chercheur dans un centre via l’École des Mines d’Albi, considéré maintenant comme l’un des plus grands chercheurs dans le monde entier sur les nouveaux mécanismes de production d’énergie à partir de déchets industriels, citadins et de la biomasse. Il a même contribué à la structuration d’une communauté scientifique internationale sur ce sujet. Jean-Louis Étienne lui a remis l’ordre du mérite. Nzihou est arrivé sans papiers en France en provenance de son Congo natal, il a rejoint l’Institut Polytechnique de Toulouse, passé sa thèse avec brio, mais toujours sans papiers, il ne peut intégrer son labo. Il décide alors de travailler bénévolement pendant deux années, jusqu’à sa naturalisation. Et au fond, cette histoire fait le lien, d’abord sur la nécessité d’accueillir des étudiants étrangers car c’est sans doute la vocation de la France qui en retire des trésors et des mines d’or, et aussi, quelque part, parce que ça contribue à la recherche et au développement industriel.

D’AUTRES PETITES GUEULES BIEN SYMPATHIQUES

Elles et ils ont été repéré·es par les infatigables Reporters d’espoir et son animateur, Gilles Vanderpooten. Ils participent jusqu’à la fin du mois au train de la Relance, évoqué le mois passé, convoi dans lequel le Printemps de l’optimisme ouvre son wagon. Reporters d’espoir, fidèle à sa tradition, enregistre tous les jours des témoignages de reconvertis ou de gens qui développent des activités formidables avec l’aide financière de l’État à travers le plan France Relance, que je salue à nouveau. Car si les gouvernements ont toujours plus ou moins aidé des projets dans tous les territoires créateurs d’emploi, je n’avais jamais connu, et je fus bien placé pour le voir, cette formidable mobilisation des services de l’État pour des projets personnels qui méritent des soutiens financiers dans la France entière.

Je cite quelques fiches seulement, comme celle de Samuel Corgne, dirigeant d’Ergo Santé dans le Gard, à la tête d’une entreprise qui fabrique des équipements ergonomiques pour personnes handicapées, Myriam Joly du Tarn, créatrice de Missègle, atelier de confection et marque de vêtements, spécialisée dans les fibres naturelles, Saint-Gobain Glass (à Aniche dans le Nord) dont la démarche de décarbonation de l’industrie et de transition vers une économie circulaire réhabilite le calcin, un mélange de verre recyclé et de matières premières telles que le sable ou le calcaire (utiliser une tonne de calcin économise 1 200 kg de matières minérales). Ou encore Lionel Say, directeur général du groupe CFBL – Coopérative forestière Bourgogne Limousin, 3e coopérative en France – qui mutualise des moyens pour la bonne gestion des forêts sur le long terme. Et Sarah Chassin, cofondatrice de Source Bleue à Gençay, dans la Vienne, ancienne salariée dans le négoce international de vins et désormais en passe d’ouvrir dans la commune, avec Arthur Bernard, une boutique, un bar à vins avec petite restauration.

La relance ne s’incarne pas seulement dans des actions visibles, importantes, comme les aides Un jeune, un emploi ou Renov’, mais aussi dans des centaines de microprojets qui manifestent la volonté et l’optimisme des gens pour participer à la relance. Il est remarquable qu’une partie du plan de Relance les concerne.

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