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Jamais l’outrance des propos n’a été aussi forte dans les dialogues des débats politiques.
Oui tout est extrême, tout brûle. Cessez le feu semble impossible. Dès la fin des législatives, on parle d’embrasement.
Trois blocs ou deux ? On a l’impression que la vie politique commence en milieu d’année au moment des Européennes. Et Monsieur Mélenchon, l’impopulaire à l’oral lance des mots comme bordélisation, foutoir et bazar.
Le président de la République, lors de la dissolution, s’est référé de façon implicite à la série la fièvre et l’on retrouve dans ses propos l’adverbe fébrilement. Cela évoque en effet le climat électrique qui a existé à partir du 9 juin.
Gilets jaunes réapparait, on voit même l’expression gilet-jaunisation. C’est une annus horribilis pour notre président. Colères, fractures, fragmentation, ultra violence, immigration, narco-racaille incarnent le lexique du milieu de l’année.
L’antisémitisme est un autre mot cité constamment. Ce mot exprime aussi le rejet de l’autre, rejet qui progresse. La grande rupture a lieu toutefois le 9 juin, le résultat des Européennes et la décision de dissolution de notre président de la République coupe l’année en deux.
Le 24 juin, notre président a écrit une lettre aux Français. Prend-il conscience de la confusion existante ? Son attitude désarme la France car il s’interroge peu publiquement sur les causes de ce désordre qu’il a en partie provoqué. C’est le bazar.
Le président semble en sursis. La coalition introuvable fait même naitre à l’oral un mot qui circulera beaucoup, la cohabilitation.
Les Jeux Olympiques, eux, furent heureusement pendant l’été une parenthèse enchantée.
En économie quels choix ? Les experts ne partant jamais des mêmes postulats rendent toujours tout plus confus. Ce que les citoyens ont compris, c’est la profonde dérive des comptes publics. Que faire ? La parole claire et nuancée d’un centre modéré est étouffée par le tapage. Les politiques semblent déconnectés. On continue de critiquer les ultra-riches. On gueule parce que les OQTF sont non exécutées, mais en fin d’année s’imposera la méthode Retailleau. Le dernier trimestre fera nommer deux premiers ministres, Monsieur Barnier, puis Monsieur Bayrou et on a le sentiment que règne une confusion des étiquettes.
Des noms valsent à l’infini. Se superpose à cela la chute de Bachar qui inquiète, l’incursion ukrainienne en Russie aussi, et l’élection de Trump plus encore. Le populisme se confirme et à cause de l’élection de Trump apparaissent des mots comme libertariens et droite-tech qui n’appartiennent pas aux références françaises politiques profondes.
Le LR grâce à la zizanie semée par Monsieur Ciotti semble avoir perdu toute force. Lucie Castets, Marine Tondelier, Rachida Dati, Anne Hidalgo, Valérie Hayer, Yaël Braun-Pivet, Marine Le Pen quelles qu’elles soient, elles essaient de prendre la parole, et tout nous reconduit à deux mots constamment répétés : chaos et le gloubi- boulga.
Seul Darmanin et Retailleau semblent en fin d’année avoir des plans clairs d’action dans leur domaine. Jordan Bardella quant à lui, a plutôt joué l’auteur à succès, en tête de gondole.
On termine l’année avec des médias qui ont osé mettre à la une à propos de notre président de le République : le roi est nu et la faute.