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La citadine électrique leader du marché en Europe s’est refait une beauté et adopte un nouveau moteur et une nouvelle batterie pour aller plus loin.
C’est la reine de l’électrique… en France, où elle occupe depuis 2012 la place enviable de pionnière sur un marché encore balbutiant. La part de marché de l’électrique dans l’univers hexagonal n’atteint que 2,4 %, certes en progression (+ 57 % par rapport à septembre 2018), pour un total de 4 201 voitures particulières électriques immatriculées en septembre 2019 (chiffres Avere-France, Association nationale pour le développement de la mobilité électrique). Renault a vendu pour sa part 1 568 Zoé, soit un gros tiers du marché, juste devant la star interplanétaire Tesla Model 3 et la Nissan Leaf, cousine de l’Alliance.
Le constructeur a bien l’intention d’enfoncer le clou avec la nouvelle Zoé apparue dans nos rues à l’automne 2019. La troisième génération de cette citadine électrique qui domine également le marché européen sur son segment s’est offert un très léger restylage extérieur pour se conformer aux standards esthétiques de la marque (nouvelle face avant, entrées d’air latérales), mais une transformation plus profonde de son habitacle emprunté à la Clio.
Plus grande autonomie
Le renouveau est surtout de nature technologique avec une autonomie portée officiellement à 395 kilomètres évalués en norme WLTP (Worldwide Harmonized Light vehicles Test Procedure) : la mesure de l’autonomie se calcule sur un cycle de roulage normalisé avec 57 % de trajets urbains, 25 % de trajets périurbains et 18 % de trajets sur autoroute. Bon, voilà qui ressemble un peu à l’évaluation des normes de rejets de CO2 dont on connaît la fiabilité…
L’encombrement de la batterie n’a pas été modifié. Renault affirme proposer désormais « la polyvalence la plus étendue sur les bornes de recharge disponibles en Europe » avec à la clé la récupération de « 150 kilomètres d’autonomie en 30 minutes ». Dont acte.
Plus prosaïquement, notre Zoé d’essai affichait seulement 350 kilomètres d’autonomie charge pleine au départ du véhicule et comme cet essai devait se mener sans possibilité de recharger la batterie, mieux valait que l’annonce soit fiable. Globalement, on peut dire que la promesse est respectée, avec une marge d’erreur d’environ une vingtaine de kilomètres qui varie en fonction du mode de conduite. Surtout, la nouvelle architecture électrique de la Zoé offre le degré d’équipement et les aides à la conduite de la Clio avec notamment dès l’entrée de gamme et en série un écran conducteur numérique de 10 pouces, un écran central tactile de 7 à 9 pouces (selon la finition), un frein de parking automatique avec fonction Auto-Hold, la carte de démarrage avec fonction main-libre et surtout un éclairage LED qui augmente la visibilité de 75 %.
Gamme électrique élargie
La Zoé est plutôt confortable, assez spacieuse et extrêmement agréable à conduire grâce à son nouveau moteur de 100 kW (équivalent à 135 ch) qui procure de belles accélérations et reprises.
Bref, l’essai est sur tous les points concluant même si les tarifs nous paraissent prohibitifs : à partir de 23 900 euros moins les 6 000 euros de bonus écologique, mais plus le coût de location de la batterie qui varie hors offre promotionnelle entre 74 et 124 euros par mois. À comparer au tarif d’une Clio qui démarre à 14 100 euros !
Pour l’heure, Renault est le seul constructeur à offrir à ses clients la possibilité de louer ou d’acheter (8 100 euros) la batterie : la formule de location, selon le constructeur, adapte le coût à l’usage réel avec une garantie à vie.
Enfin la Zoé ne restera pas longtemps la seule citadine électrique au losange puisque Renault annonce la sortie de la Twingo ZE. Le constructeur passe également à l’offensive sur le front de l’hybridation avec la présentation de motorisations hybride et hybride rechargeable de la nouvelle gamme E-Tech sur Clio, Captur et Mégane Estate.
Modèles essayés : Renault Zoé R135 Intens. Tarif : à partir de 28 500 € (bonus écologique de 6 000 euros non inclus). Tarifs gamme essence : à partir de 25 900 € (bonus écologique de 6 000 euros non inclus).