PNUE

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L’ONU et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ont dévoilé qu’un milliard de repas étaient gâchés chaque jour dans le monde.

Les ménages ont jeté inutilement l’équivalent d’un milliard de repas chaque jour dans le monde en 2022, selon les estimations de l’ONU dévoilées hier, mercredi 27 mars. Et selon un rapport du PNUE, le montant réel pourrait être encore « bien plus élevé ».

Interrogé par l’AFP, Richard Swannell, le PDG de l’ONG « WRAP » ne cache pas son aberration : « C’est tout simplement ahurissant », tonne-t-il. Et d’ajouter pour contextualiser ce chiffre : « On pourrait nourrir toutes les personnes qui souffrent de la faim dans le monde – elles sont environ 800 millions – avec un repas par jour, juste avec la nourriture qui est gaspillée ».

L’heure est donc à la recherche des plus gros gaspilleurs. Et à ce titre, les ménages apparaissent en tête avec 60 % du gâchis mondial. Selon Richard Swannell, certains évaluent mal leurs besoins, achètent plus que de raison et ne finissent pas leurs restes. D’autres, dans les pays en développement, pâtissent du manque de réfrigérateurs et perdent ainsi la nourriture beaucoup plus vite.

Les professionnels aussi responsables

Pour autant, les services de restauration et les points de vente alimentaires ont aussi une part de responsabilité. « Plus on cherche de gaspillage alimentaire et plus on en trouve », résume d’ailleurs Clementine O’Connor, du PNUE. Selon le rapport en question, ils portent ainsi le total à 1 000 milliards de dollars par an jetés à la poubelle inutilement.

« C’est plus rapide et plus facile (de jeter la nourriture, ndlr) parce que les taxes sur les déchets sont nulles ou très basses », rappelle ainsi Clementine O’Connor. Elle, et l’ensemble du PNUE dénoncent alors un véritable « échec environnemental ».

Quelques initiatives positives

Alors, évidemment, certains entrepreneurs n’ont pas attendu le rapport du PNUE pour prendre cette problématique à bras-le-corps. Lucie Basch de Too Good To go en est l’exemple parfait. Pour son grand entretien dans nos colonnes, l’entrepreneure rappelait : « Jeter de la nourriture encore bonne à être mangée n’a rien de logique. Et pourtant, nous jetons 40 % de ce que l’on produit à l’échelle planétaire ». Alors, en 2023, sa start-up sauvait encore plus de 120 millions de repas pour enrayer la tendance.

La preuve alors qu’avec un peu de réflexion, la situation actuelle pourrait rapidement s’améliorer. « Allez-y ! » scandait d’ailleurs Lucie Basch. La femme d’affaires encourageait tous les entrepreneurs à reprendre son business model pour s’attaquer à d’autres formes de gaspillage. Et côté PNUE, on espère aussi que le rapport permettra à chacun de prendre conscience que l’on peut réduire son impact écologique simplement « en utilisant mieux la nourriture que l’on achète ».

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