Effet bonsaï
Crédits : Shutterstock

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Un contrôle excessif… et contreproductif ! 

Soucieux du travail bien fait, certains managers s’attachent à vérifier constamment les tâches réalisées. Rien de plus normal ? Peut-être. Mais à outrance cette surveillance peut porter préjudice à la productivité des salariés. C’est ce qu’on appelle l’effet bonsaï, qui se traduit par un suivi excessif du travail des collaborateurs, corriger le moindre détail et valider chaque décision. Une pratique managériale « trop collante » qui empêche les salariés de faire parler tout leur potentiel.

Dans la culture japonaise, le bonsaï est un art majeur qui demande une attention toute particulière. Il vise à sublimer et à donner une forme idéale à un arbre miniaturisé. Une volonté ici de contrôler son environnement. Sans grandes conséquences, hormis lorsqu’il est question de management. Appliqué au quotidien, un manager impose un système étouffant, qui limite ainsi l’autonomie et la créativité des employés.

Une omniprésence préjudiciable

L’effet bonsaï peut être détecté facilement en entreprise. Notamment quand on parle de micro-management, c’est-à-dire le fait de tout surveiller, tout (et trop) superviser. Cela donne l’impression que le manager n’a pas confiance en ses employés. C’est un suivi constant, avec des reportings chaque jour et une tendance à dicter le travail des collaborateurs. C’est en d’autres termes un gestionnaire qui pilote, anticipe et souhaite impérativement éviter les erreurs de ses équipes. Une méfiance qui est justifiée par un souci de qualité et de performance des équipes. Sous couvert d’une volonté d’être toujours disponible et à l’écoute. Une position de sauveur qui peut avoir l’effet inverse. En effet, beaucoup de collaborateurs se sentent alors frustrés par le manque de liberté, d’espace accordé. Leurs moyens d’actions sont réduits aux impératifs de leur supérieur. Cela les enferme dans un cadre strict qui freine leur créativité, l’innovation et empiète sur leur motivation au quotidien. Une limitation subtile du potentiel des collaborateurs.

Comment en sortir ?

Une entreprise évolue en équipe. Un manager a besoin de ses collaborateurs et inversement. Il est alors important de ne pas se laisser brider par le contrôle et par la peur du travail mal fait. Les erreurs font partie du travail, elles forment et poussent les collaborateurs à apprendre. Il est ainsi important de mettre en place un système managérial qui ne sanctionne pas l’erreur mais qui la valorise. Cela implique la mise en place d’un management qui repose sur la communication, l’écoute et qui vise à favoriser une meilleure atmosphère de travail.

Autre aspect primordial, l’autonomie des équipes. Offrez-leur un cadre de travail strict mais qui reste flexible pour faire vivre leur créativité. Laissez-leur par exemple carte blanche sur un projet pour encourager l’action plutôt que les fautes. Valorisez les prises d’initiatives même lorsque le succès n’est pas garanti. C’est un moyen de leur montrer que vous leur faites confiance et que leurs paroles comptent. Dans ce sens, vous pouvez aussi mettre en place des sessions de brainstorming avec toute l’équipe. Où chaque employé peut participer à son échelle aux décisions de l’entreprise. Pour sortir définitivement de cet effet bonsaï, il est impératif de reconnaître et de mettre en lumière les talents. Créez un environnement propice à la réussite avec un partenariat fort entre manager et managé, source d’innovation et de performance.


À retrouver, nos articles « Vie de bureau » ici 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.