Le reverse mentoring en entreprise
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Temps de lecture estimé : 2 minutes

Comment le mentorat inversé révolutionne les relations intergénérationnelles en entreprise ?

Chaque semaine, nous mettons à l’honneur un concept, une expression, une théorie, un jargon… directement lié à notre quotidien : la vie de bureau ! Zoom sur le reverse mentoring.

Dans un monde professionnel en constante évolution, le reverse mentoring s’impose comme une pratique innovante. En inversant les rôles traditionnels, les jeunes collaborateurs transmettent leurs compétences numériques aux plus expérimentés. Cela favorise ainsi l’adaptation aux nouvelles technologies et renforce la cohésion d’équipe.

Certains collaborateurs viennent enfin d’apprendre ce qu’est TikTok ? Pas assez rapides, le monde est déjà passé au niveau suivant ! Depuis l’arrivée des ordinateurs dans les bureaux, il est communément admis que les jeunes générations s’adaptent de mieux en mieux aux nouvelles technologies. Traditionnellement, le savoir circulait des anciens vers les jeunes collaborateurs, selon une sorte de ruissellement des compétences. Le reverse mentoring vient bousculer cet ordre établi en confiant aux jeunes collaborateurs le rôle de mentors. Ces derniers sont alors chargés de transmettre leurs connaissances technologiques à leurs aînés. En effet, ni l’ancienneté ni le poste ne garantissent désormais la maîtrise des outils numériques.

Une pratique aux origines américaines

Né dans les années 1990 au sein de l’entreprise américaine General Electric, le reverse mentoring avait pour objectif initial d’enseigner l’usage des outils digitaux aux dirigeants. Avec la démocratisation des intelligences artificielles dans le monde, les digital natives disposent d’un avantage comparatif notable. Ils peuvent ainsi former, ou du moins éclairer, leurs collègues qui peinent à intégrer les nouvelles normes technologiques. Le résultat chez « GE » ? Une accélération de la transformation numérique à une époque cruciale, une amélioration de la culture d’entreprise, une réduction du fossé générationnel… La réussite fut telle qu’IBM, Cisco ou encore Axa ont adopté cette approche.

Cependant, derrière ce concept se cache un défi de taille : rééquilibrer les rapports de force dans l’entreprise sans les inverser totalement. Le junior et le senior doivent accepter leurs rôles sans abus, ce qui peut être difficile pour les plus anciens, dont l’ego peut être heurté, et pour le plus jeune, qui doit faire preuve de patience et de pédagogie, instruire sans arrogance, avec humilité. Tout est une question d’équilibre des forces et d’échange : le senior apprend au junior, et inversement.

Vers une culture du dialogue intergénérationnel

Si l’opération s’avère être un succès, ce n’est pas simplement un transfert de compétences qui s’opère, mais une culture du dialogue intergénérationnel qui saura casser les stéréotypes (les jeunes ne sont pas des flemmards égocentriques, et les anciens ne sont pas des aigris dépassés… du moins pas toujours !) et renforcer la cohésion de l’équipe. C’est aussi un outil de rétention des talents, qui se sentent entendus et valorisés. En bref, c’est une stratégie bien plus enrichissante qu’une simple formation. Une équipe qui communique mieux est plus performante et est le signe d’un bien-être au travail.

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