Épargner au service du climat

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003
Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Nous le savons, l’argent fait des petits. Mais comment orienter le modèle capitaliste auquel nous sommes attachés vers un horizon plus durable ? L’épargne verte est une réponse concrète.

L’argent est le nerf de la guerre climatique. Alors, les banques doivent faire davantage pour proposer aux Français des solutions d’épargne mieux-disantes en matière d’engagement écologique.

Nos écogestes ne peuvent pas être la seule réponse à la limitation des émissions de gaz à effet de serre et la préservation des ressources de la planète. L’économie et la finance ont également un rôle irréfutable à jouer dans la transition écologique. Mais comment investir dans des projets ayant un impact positif pour l’environnement ? L’Agence de la transition écologique (Ademe) vient de publier son premier guide sur la finance durable. L’objectif est de permettre aux épargnants d’exprimer de façon avertie leurs préférences environnementales ou sociales dans leurs choix de placements.

Le choix d’un Français sur cinq

La dernière enquête de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), réalisée par l’institut OpinionWay, en 2023, montre que notre intérêt pour les placements durables ne cesse de progresser. Deux tiers d’entre nous accordent de l’importance aux enjeux de développement durable, y compris dans  leurs choix d’épargne : 54 % disent les prendre en compte et 75 % considèrent l’impact des placements sur l’environnement comme un sujet important. Aujourd’hui, près d’un Français sur 5 possède au moins un placement en lien avec le développement durable.

Le gouvernement a mis au service des épargnants les obligations vertes ainsi que les labels Greenfin, Finansol et ISR pour distinguer certains placements. Réorienter une infime part des flux financiers vers des investissements favorables au climat. L’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) a évalué ces investissements à 87 milliards d’euros en 2022. La loi impose aussi que les épargnants soient formellement interrogés par leur conseiller bancaire ou en gestion de patrimoine sur leurs préférences dans ce domaine.

Inspirer confiance

Le système financier a inscrit les considérations climatiques au cœur de son fonctionnement. La France et la Commission européenne ont mis en œuvre un cadre réglementaire pour une Finance Durable, en cohérence avec le Pacte Vert européen et la Stratégie nationale bas-carbone, déployée sur le plan national. Le projet Finance ClimAct, piloté par l’Ademe vise à faciliter les décisions de placements des épargnants sur la base d’objectifs environnementaux, et favoriser l’investissement dans l’efficacité énergétique et l’économie bas-carbone.

L’épargnant exprime un besoin d’information pour mieux comprendre les avantages des placements durables, leur impact réel et leur fonctionnement. Pour lui, il est aisé d’investir en toute sécurité et protéger son patrimoine. Il existe des labels et des certifications qui garantissent des investissements responsables et durables. Les rendre plus exigeants ne peut qu’inspirer davantage confiance et sécurité !

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