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C’est l’heure du tour d’horizon environnemental… par Ezzedine El Mestiri !
L’impact de l’achat textile • Le ministère de la Transition écologique vient de présenter son calculateur Ecobalyse, qui permettra d’afficher le coût environnemental des vêtements achetés. L’affichage prendra la forme d’une note pouvant aller de zéro à l’infini et tiendra compte de l’ensemble des coûts environnementaux du cycle de vie d’un vêtement (émissions de gaz à effet de serre, pollution, consommation en eau, etc.). Ces éléments sont pondérés par la durabilité du produit, liée à sa matière, la possibilité de le réparer ou encore l’incitation à ne pas le renouveler trop souvent. Ainsi plus la note est faible, plus le vêtement est vertueux. Cette étiquette, apposée par les fabricants sur la base du volontariat, doit faire son apparition à l’automne dans les magasins.
Plafonner le trafic aérien • En 2023, les aéroports français ont vu passer près de 170 millions de passagers. Selon les acteurs du secteur, ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2040. Face à ce constat, le réseau Rester sur Terre et l’Union française contre les nuisances des aéronefs (UFCNA) réclament le plafonnement du trafic aérien au-dessous du niveau de 2019. S’appuyant sur les témoignages de médecins et de climatologues, ces associations soulignent que la croissance du trafic aérien représente une menace majeure pour la santé et le climat. Elles demandent au ministre des transports l’étude des scénarios de plafonnement puis de réduction du nombre de mouvements d’avions. Rappelons que l’aviation commerciale contribue à hauteur de près de 5 % aux émissions européennes de CO2, et de près de 7 % à celles de la France. Chaque année, la pollution de l’air provoque plus de 250 000 décès en Europe. Les particules ultra-fines émises par les réacteurs d’avion sont plus petites que celles des moteurs diesel, et donc plus toxiques. Aujourd’hui, elles ne sont ni réglementées ni mesurées !
Montée des eaux : des logements menacés • Les maisons en bord de mer, et particulièrement en bord de falaise sont en danger ! En effet, la marée, les vents et les pluies à répétition provoquent l’érosion de nos côtes. Le changement climatique aggrave ce phénomène. Toutes les régions littorales, qui occupent seulement 4 % de la surface de la France, mais concentrent 10 % de la population (multipliée par deux à six l’été), sont concernées. C’est l’équivalent d’un terrain de football qui disparaît chaque semaine avec la progression des océans. Le ministère de la Transition écologique vient publier des cartes qui identifient les logements menacés par la montée des eaux en 2028, 2050 et 2100. Près de 20 % des côtes françaises sont actuellement en recul. Entre un millier de bâtiments en 2028 et plusieurs centaines de milliers d’ici à 2100 seront potentiellement touchés par l’érosion côtière.
Après la trêve hivernale ! • Après la trêve des expulsions locatives qui a pris fin le 31 mars, environ 140 000 personnes sont menacées d’être expulsées de leur logement. La Fondation Abbé Pierre redoute une forte hausse à l’avenir, alors qu’elles ont déjà augmenté de 52 % en 10 ans. Ces expulsés s’ajoutent aux 330 000 personnes sans domicile fixe et aux 2,6 millions de demandeurs de logement social. Rappelons que le moment de l’expulsion génère des conséquences psychologiques : 71 % des personnes interrogées ont des problèmes de santé ou des difficultés psychologiques liés à cette douloureuse expérience. Les enfants en sont les premières victimes : 80 % des familles confient l’impact direct sur leur bien-être. Dans un contexte de précarisation croissante, avec plus de 9,1 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté, entraînant une hausse des impayés de loyer, la Fondation appelle l’État à adopter une politique volontariste en matière de prévention des expulsions, de production et d’accès au logement.
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