« Deep Walker » par Pierre-Marie Soulat de MS Centrale-ESSEC Entrepreneurs

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Deep Walker

La mer. Les abysses. Deux espaces, deux réalités que nous ne faisons que traverser, parcourir timidement mais que nous connaissons moins bien que la profondeur des eaux de Neptune. Quel horizon entrepreneurial et humain hors du commun ! C’est conscient de cette nouvelle frontière et des formidables enjeux que son exploration recèle que j’ai fondé Deep Walker en 2022.

Ingénieur et biologiste marin, amoureux des aventures littéraires du capitaine Nemo et de celles beaucoup plus risquées des premiers scaphandriers, je souhaitais trouver dans la Nature un moyen d’atteindre à pied des profondeurs inégalées. Pression, froid, confort et mobilité, les contraintes à plusieurs kilomètres sous l’eau dépassent celle de l’espace.

Or un animal s’en accommode très bien : le cachalot dont l’épaisseur de la peau, la puissante ossature et les muscles contrebalancent les effets de la pression et du froid à mesure qu’il descend dans les profondeurs. Avec Deep Walker, nous avons su créer des scaphandres reproduisant ses trois propriétés grâce à une bio-membrane mécanique. Notre technologie mimétique nous a ainsi permis de pulvériser le record anciennement établi à 610 mètres. L’IFREMER, Technip, Total, la Marine nationale… Les applications possibles semblent désormais infinies tout comme nos clients potentiels.

Notre prochain objectif est désormais d’atteindre la limite des 3000 mètres d’ici 2024, seuil fatidique que ne peut franchir notre si inspirant cétacé. We Will Sea !

Pierre-Marie Soulat
MS Centrale-ESSEC Entrepreneurs

Avis d’expert : Jean-François Galloin, directeur du mastère ESSEC-Centrale Entrepreneur

« Chez nos anciens, 40% sont associés ou patrons de la boîte développée au cours du mastère »

Comment l’enseignement de l’entrepreneuriat a-t-il évolué dans le temps ?

Ce mastère spécialisé est porté par deux écoles. Une école d’ingénieur Centrale Supélec et l’ESSEC qui sont deux écoles pionnières dans la discipline entrepreneuriale. Pour l’ESSEC, cela remonte pour nos premiers programmes à la fin des années 90. Nous étions en avance sur ces sujets. L’entrepreneuriat évolue rapidement. Du moins dans ses manières de l’enseigner. Il y a un sujet qui commence à poindre, celui de l’intrapreneuriat. Jusqu’en 2015, nous étions axés essentiellement sur la création d’entreprise nouvelle, from scratch, comme on dit dans le jargon. Aujourd’hui, on a une demande de plus en plus importante des grands groupes et ETI voire de belles PME pour recruter en interne des profils entrepreneuriaux.

Total, L’Oréal, Michelin recrutent pour porter des projet d’envergure chez eux. Il s’agit de développer une activité nouvelle au sein des entreprises.

En conséquence, en termes de volumes, l’entrepreneuriat engage de plus en plus de monde car la proportion de personnes qui entreprennent ne varie guère. Nous sommes toujours dans une proportion de l’ordre de 10% qui démarrent leur projet de création juste après avoir fini leur programme.

Comment cela se traduit-il d’un point de vue des enseignements ?

Deux grandes approches concernent l’entrepreneuriat. D’une part utiliser la formation pour atteindre des objectifs pédagogiques qui relèvent d’une formation en management. Quand on mobilise des jeunes sur la création cela invoque toutes les disciplines managériales. C’est un fait. D’autre part, un second positionnement dont la finalité est celle d’accompagner la création. Et de l’ancrer dans le réel.

C’est un mastère en alternance et tous nos étudiants sont en situation de création : on les forme et on les accompagne. On ressemble davantage à un incubateur qu’à une formation en tant que telle. Chez nos anciens du MS, 40% sont associés ou patron de la boîte développée au cours du mastère. Les autres se penchent sur des postes intrapreneuriaux ou demeurent dans l’écosystème de la création/ accélération/financement. Par exemple, certains de nos alumni sont responsables de l’incubateur à la station F ou d’Antropia à l’ESSEC. D’autres sont dans des fonds d’investissements. La connivence avec l’entrepreneuriat se poursuit même si cela ne signifie pas obligatoirement créer immédiatement après.

Geoffroy Framery

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