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La 4ème mouture de la citadine coréenne joue désormais dans la cour des grandes. Spacieuse, confortable, bien équipée, elle a de solides atouts mécaniques à faire valoir dans la course avec ses rivales européennes.
Un sans faute ! Kia a sérieusement revu son modèle de citadine polyvalente, concurrente affirmée des Renault Clio et Peugeot 208. C’est dire si le match annoncé peut sembler disproportionné, la Kia s’attaquant à pas moins qu’aux stars du segment. Et jusqu’à présent, il faut bien le reconnaître, l’exercice n’était pas totalement convaincant. Mais la quatrième génération de Rio marque incontestablement des points. Les designers du constructeur coréen ont soigné leur copie et la nouvelle Rio en impose côté esthétisme par une tranquille et discrète élégance. Bien proportionnée, bien dessinée, la Rio bénéficie désormais de la calandre « tiger nose » emblématique de la marque qui affine son regard à la pointe d’un capot plus horizontal que par le passé. La ligne est harmonieuse, l’arrière plus anonyme mais au total le dessin est plutôt réussi, admirablement servi par des jantes en alliage 17 pouces en finition premium qui lui donnent un zeste de sportivité.
Plus grande que la précédente de 15 mm (4,065 mètres de long soit 3 mm de plus qu’une Clio et 9 cm de plus qu’une 208), la Rio est très spacieuse à l’intérieur pour sa catégorie avec un coffre raisonnable de 325 litres. Plutôt bien finie mais dotée de plastiques durs pour la planche de bord qui font du coup un peu cheap, la citadine coréenne la joue comme toujours sur le registre de la tristesse allemande (Skoda, VW, Seat, Opel…..) avec un refrain connu « noir c’est noir ». Dommage ! La Rio gagnerait en peps avec un habitacle en couleur.
Très bon sièges, confort de suspension avéré, ergonomie des commandes, équipement très généreux (avec notamment un système de freinage d’urgence autonome avec détection des piétons de série, une première dans cette catégorie), la Coréenne est extrêmement agréable à conduire en toute simplicité. Petits reproches : le sacrifice à la mode techno pour la radio DAB (qui fonctionne encore trop mal en France) et l’absence de réglage électrique des sièges.
Nouveau moteur 1 litre essence
La bonne surprise vient également de la motorisation avec sous le capot de nos modèles d’essai d’abord un diesel 1,4 litres de 90 chevaux très silencieux, dynamique, doté d’un joli couple (240 Nm entre 1500 et 2500 tr/min) qui lui octroie souplesse et onctuosité avec une consommation réduite en ville comme sur route. Une mécanique avec stop-and-start, admirablement servie par la boîte manuelle 6 vitesses précise et agréable à manier. Autre moteur essayé, le nouveau bloc turbo essence de 1 litre de cylindrée pour 100 chevaux, beaucoup plus bruyant (une fois n’est pas coutume pour l’essence), nerveux mais lui aussi plutôt souple en parcours urbain avec une boîte manuelle 5 (pourquoi pas 6 ?). Deux autres motorisations essence sont disponibles (1,2 l et 1,4 l de 84 et 100 ch, le plus gros étant couplé à une boîte auto à 4 rapports).
Des qualités mécaniques qui rendent sans conteste la Rio très attrayante. D’autant que les tarifs (à moins de 13500 euros en entrée de gamme) et la garantie 7 ans ou 150000 kilomètres complètent le package. De quoi donner à Kia des espoirs raisonnables de succès.
Modèles essayés : Kia Rio 1.4 CRDI 90 ch BVM6 Premium. Tarifs : à partir de 20790 euros. Kia Rio 1.0 T-GDI, 100 ch, BVM5 Premium. Tarifs : à partir de 19590 euros. Tarifs gamme essence : à partir de 13490 euros. Tarifs gamme diesel : à partir de 15690 euros.
Philippe Flamand