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La petite citadine polyvalente fait peau neuve et monte en gamme, surtout côté équipements. Le moteur essence déçoit, le diesel s’impose a contrario des tendances actuelles du marché.
Plus rien à voir avec l’ancien modèle. Fi des rondeurs et des galbes, place aux angles et lignes tendues. La nouvelle Nissan Micra made in France, fabriquée en Île-de-France à Flins, cinquième du nom, est véritablement une nouvelle voiture. Plus longue de 20 centimètres que sa devancière (3,99 m) et disponible uniquement en cinq portes, la Micra millésime 2017 a bénéficié d’un joli coup de crayon et d’une nette montée en gamme à l’intérieur. Plastiques moussés (sauf pour la casquette des compteurs), belles matières (du cuir pour le haut de gamme Tekna), un habillage des sièges et de la planche de bord coloré, en harmonie avec la couleur de caisse (bleu électrique et rouge passion pour nos modèles d’essai, parmi dix teintes de carrosserie disponibles). L’écrin est attrayant. Ergonomie des commandes, confort de suspension, petit volant à méplat, complètent le pack plaisir. Quant au niveau d’équipements il est clairement emprunté au segment supérieur : freinage d’urgence autonome avec détection des piétons, feux de route automatiques, régulateur de vitesse, ouverture et démarrage sans clef, reconnaissance des panneaux de signalisation, franchissement de ligne, caméras avant, arrière, latérales… Et en finition Tekna, de série, un système audio Bose avec haut-parleur intégré dans l’appui tête du siège conducteur. Reste une incongruité : des manivelles de vitres à l’arrière même en finition haute. Ça fait radin ! Alors même que la Micra est annoncée en cinq niveaux de finition et 100 possibilités de personnalisation.
Le choix mécanique est pour l’heure plutôt réduit : côté essence un bloc 0,9 litre, 3 cylindres turbo de 90 chevaux, côté diesel un moteur 1,5 litre de même puissance. A l’arrivée il n’y a pas photo. Le modèle mazouté est bien plus agréable à conduire, plus souple, plus onctueux avec de la puissance rapidement disponible (220 Nm de couple à 2000 tours) et une impression au volant de plus grande stabilité, là où le modèle essence peine à s’exprimer à petite vitesse et mouline dans les tours à plus haut régime. Les deux mécaniques disposent pour l’heure d’une boîte manuelle à 5 rapports sans reproche (la boîte auto n’est annoncée que pour 2018, ce qui n’est pas forcément malin pour une citadine) et du système stop and start. Une deuxième motorisation essence arrive en entrée de gamme avec un bloc trois cylindres atmosphérique de 73 ch.
Modèles essayés : Nissan Micra N-Connecta, IG-T 90. Tarif : à partir de 18290 euros. Nissan Micra Tekna, dCi 90. Tarif : à partir de 21590 euros Tarifs gamme essence à partir de 13590 euros. Tarifs gamme diesel à partir de 17690 euros.
Philippe Flamand