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C’est l’heure du tour d’horizon environnemental… par Ezzedine El Mestiri !
Émissions de CO2 en recul • Les émissions de gaz à effet de serre avaient baissé de 4,8 % en 2023 par rapport à 2022, pour atteindre 384,5 millions de tonnes équivalent CO2. C’est une année record même si c’est encore insuffisant pour atteindre les objectifs à horizon 2030. Selon les chiffres, publiés par le Citepa, la baisse concerne notamment le bâtiment et l’industrie. En une seule année, c’est l’équivalent de quasiment la totalité de la baisse de CO2 enregistrée en France entre 2012 et 2017 ! Cette baisse est due en partie au recul de l’activité économique dans les secteurs les plus consommateurs en énergie.
Amazonie : spectaculaire déforestation • Le dernier rapport de l’association Imazon indique que début 2024, 196 km² ont été déboisés dans l’Amazonie, soit une réduction de 63 % par rapport à la même période l’an dernier. La forêt amazonienne se porte mieux, c’est une bonne nouvelle et cela grâce à la politique volontariste du président du Brésil Lula qui affiche zéro déforestation illégale en Amazonie d’ici à 2030.
Générosité en conformité ! • La Cour des comptes vient de rendre son premier rapport sur le contrôle des organismes ayant recours à la générosité publique. Est-ce que les dons du public servent bien la cause pour laquelle ils ont été versés ? C’est ce qu’analyse ce document qui souligne des efforts de professionnalisation du secteur mais alerte sur le peu d’effets des rares déclarations de non-conformité. Depuis 2009, la juridiction contrôle les organismes et en quinze ans, elle a prononcé 33 avis de conformité, dont 16 avec réserves, et cinq déclarations de non-conformité. Rappelons que nos dons au profit des associations ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu de 66 % à 75 % du montant versé en fonction des associations et dans la limite de 20 % du revenu imposable. En 2021, 3,26 milliards de dons ont été déclarés par des particuliers. Sur les 5,9 milliards de dons, la moitié ont été pris en charge par l’État.
Profits et exploitation sexuelle • Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), un nombre record de personnes sont contraintes à l’esclavage moderne, avec une hausse de 37 % des profits illégaux tirés du travail forcé depuis 2014. L’exploitation sexuelle est de loin la forme la plus lucrative de travail forcé, indique le rapport. Elle remporte plus de 27 000 dollars par victime contre près de 3 700 dollars pour les autres formes d’exploitation du travail forcé. Rappelons que 27 millions de personnes sont piégées dans l’esclavage moderne dans le monde, alors que les profits annuels tirés du travail forcé s’élèvent à 236 milliards de dollars ! L’institution onusienne souligne le besoin urgent d’investir dans des mesures pour endiguer les flux de profits illégaux, mettre fin à cette injustice, protéger les droits des travailleurs et défendre les principes d’équité et d’égalité pour tous.
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