Le terreau de la transmission : un rebond pour les PME

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Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.
Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.

Une chronique signée Anne Baron, directrice générale de l’association Les Rebondisseurs Français.

Vague de retraites : cap sur le rebond entrepreneurial

Dans les prochaines années, un flot incessant de départs à la retraite de dirigeants de TPE/PME risque d’engloutir de nombreuses entreprises. 37 000 sociétés à vendre d’ici à 5 ans dans les Hauts-de-France, 137 000 en Ile-de-France… Nul besoin de se noyer dans les chiffres pour comprendre qu’un rebond appelle une nouvelle génération à prendre la relève. Transmission ou cession, les dirigeants doivent tenir la barre et anticiper leur départ en retraite afin de quitter le navire en le laissant aux mains de capitaines prêts à naviguer vers de nouveaux horizons. Anticiper est indispensable pour que l’équipage ne se retrouve pas à boire la tasse quand le loup des mers prendra le large. Ces reprises par milliers sont nécessaires pour éviter à l’économie de couler : des repreneurs répondront-ils à l’appel du large pour la remettre à flot ?

Quand le repreneur rend son tablier, la retraite ne manque pas de piment

Beaucoup de sociétés ne trouvent pas de repreneurs, d’autres se retrouvent en situation d’échec malgré la cession du travail d’une vie. Certains chefs d’entreprise à la retraite font alors le choix de remettre la main à la pâte, comme Jean-Claude et Elyane Blondeau qui ont racheté leur restaurant 10 ans après s’être retirés afin que les fourneaux ne s’éteignent pas. Gérard Massé, pétri de bonnes intentions, revient quant à lui sauver la boulangerie et la vie de son ancien village. Manque de goût pour l’entrepreneuriat, yeux plus gros que le ventre, manque d’ustensiles… Les repreneurs ne font pas tous recette ou se retrouvent dans le pétrin. Alors pour éviter qu’elle ne passe à la casserole, les entrepreneurs-retraités amoureux de leur ancienne société remettent leur tablier. Ils retrouvent les saveurs de l’entrepreneuriat et laissent ensuite mijoter leur choix vers le gourmet tout aussi passionné qui saura trouver les bons ingrédients pour racheter les parts de leur savoureux gâteau.

Cultiver l’avenir des entreprises françaises

Jean-Rémi Magne, à peine âgé de 22 ans, symbolise le potentiel de rebond pour ces entreprises amenées à se faner. En prenant les rênes de la pépinière, il ne veut pas se planter, mais permettre à cette entreprise qui l’a vu débuter comme stagiaire de fleurir. Cette aventure entrepreneuriale est une vraie éclosion pour ce néo-entrepreneur qui veut préserver des emplois et la longévité d’une société qui fait partie du paysage économique local enraciné sur le territoire depuis presque 50 ans. Passionné, ce repreneur nouvelle génération n’a pas le temps de végéter. Pour encourager des  successions florissantes, soutenir la transmission d’entreprises est crucial. Repreneurs et entrepreneurs nouvelle génération doivent pouvoir compter sur le soutien et le savoir de leurs pairs et les partages d’expériences à travers des groupes et associations comme les Rebondisseurs Français, terrains fertiles pour apprendre à rebondir, mais également si besoin, des formations pour leur fournir les outils nécessaires et cultiver leurs compétences entrepreneuriales.

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