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C’était le titre de mon premier billet en mars 2016. Manquerais-je d’imagination à ce point pour le réutiliser en cette fin novembre 2018 ? Ou cette image fait-elle encore sens ? Un peu des deux, peut-être.
Le déploiement des mouvements de contestation met en tout cas en haut de l’affiche les revendications multiformes des « gilets jaunes ».
Mais de mauvais bas de bilan sont prévisibles pour les entreprises qui en voient de toutes les couleurs ces dernières semaines… Les impacts directs des perturbations se font déjà sentir sur leur trésorerie. Mesurées par des enquêtes flash CCI, les pertes de chiffre d’affaires touchent, notamment, tous les commerces, quels que soient leur taille, leur type et leur localisation, allant de 50 à 100 % en cas de fermeture obligée.
Voilà de quoi faire broyer du noir aux patrons. S’ils comprennent certaines des protestations, ils se sentent néanmoins injustement pris pour cibles collatérales.
L’indicateur de l’optimisme atteint donc son score le plus faible depuis 2015 avec 92 points. Le décrochage est plus fort encore chez les dirigeants de moins de dix salariés. Et fait nouveau, les interrogés se montrent plus réservés sur les perspectives pour leur entreprise dans les douze prochains mois (-15 points avec 67 % de confiance). Dans ce contexte en demi-teinte, 59 % des dirigeants déclarent que le maintien de l’augmentation des taxes énergétiques dans les années à venir est une mauvaise chose, voire une très mauvaise chose selon un dirigeant sur cinq. Plus du tiers des interrogés, soit 34 %, estiment en outre que cette hausse aura un impact fort sur leurs coûts de production, en particulier dans le BTP (46 %) et l’industrie (41 %).
A l’approche du Père Noël et son bonnet rouge, les entrepreneurs suivent donc avec attention les solutions proposées par les pouvoirs publics pour calmer la colère des gilets jaunes et retrouver des raisons de voir la vie en (plus) rose.