Vite compris le 10 juillet

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OTAN Otan : un sommet crucial à Washington • L’Otan a célébré hier ses 75 ans à Washington, le tout au cœur d’un contexte spécial. En France, les élections législatives ont écarté l’extrême droite sans clarifier la future gouvernance. Aux États-Unis, à quatre mois des élections présidentielles, Joe Biden, 81 ans, doit prouver sa capacité à battre Donald Trump et à diriger la première puissance militaire mondiale. Et ce, même après un débat chaotique face à Trump. L’Ukraine, de son côté, frappée par une attaque russe ayant fait 36 morts lundi, réclame une réponse occidentale plus forte. Volodymyr Zelensky assistera ainsi aux cérémonies de l’Otan, espérant davantage de soutien militaire, notamment des systèmes de défense antiaérienne. Même si une adhésion rapide de l’Ukraine à l’Otan semble illusoire, des mesures de soutien se préparent, selon le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

OTANParis : adieu la voiture, bonjour la marche ! • Le Conseil de Paris a voté ce mardi la création d’une zone à trafic limité (ZTL) au cœur de la capitale. Dès octobre, les véhicules à moteur seront soumis à l’interdiction de traverser le périmètre couvrant le Ier au IVe arrondissement et le boulevard Sébastopol. David Belliard, élu écologiste en charge des Transports, annonce que 30 000 véhicules seront alors retirés de la circulation, améliorant ainsi la qualité de l’air et la sécurité. Il assure que cette mesure ne déplacera pas la circulation sur d’autres axes, grâce au phénomène d’évaporation du trafic, où les automobilistes choisiront des modes de transport alternatifs. Les exceptions incluent les personnes en situation de handicap, les livreurs, les taxis, les artisans et les VTC. Une phase de contrôle pédagogique de 6 à 7 mois rentrera en vigueur avant les premières verbalisations.

AirbnbAirbnb : fin de la fête fiscale • En début de semaine, le Conseil d’État a annulé la niche fiscale pour les locations Airbnb, à la suite de la demande de nombreuses organisations professionnelles du tourisme et des sénateurs Ian Brossat (PCF) et Max Brisson (Les Républicains). La décision met ainsi fin à un avantage fiscal que le gouvernement avait omis de supprimer dans la loi de finances pour 2024. En pratique, la décision n’étant pas rétroactive, les contribuables ayant déclaré leurs revenus pour 2023 ne seront pas affectés. Cependant, selon Ian Brossat, cette décision pourrait inciter des associations de contribuables à attaquer l’État pour le manque à gagner fiscal. L’erreur du gouvernement, survenue lors de l’examen du budget de l’État, avait donc semé le doute sur sa volonté réelle de réguler les meublés de tourisme.

MacronMacron sommé de respecter la défaite • Contre toute attente, la gauche du Nouveau Front populaire a pris la tête des législatives, sans majorité claire. Ce mardi, Mathilde Panot, députée LFI, a alors exhorté Emmanuel Macron à respecter ce résultat. Sur BFMTV-RMC, elle a par ailleurs soutenu la candidature de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, soulignant l’incohérence de l’écarter après l’avoir promu. Manuel Bompard a de son côté, dénoncé le refus du président de reconnaître la défaite de son camp. Quant à Fabien Roussel, Mélenchon ne sera pas Premier ministre, il mise davantage sur un profil rassembleur. Ainsi les élus du NFP attendent du président qu’il les laisse gouverner, rappelant le rejet des politiques d’Emmanuel Macron par les électeurs. Les discussions continuent donc à gauche pour former un gouvernement, tandis que Bruno Retailleau qualifie de « doux rêve » une large coalition allant du centre gauche à la droite.

KenyaKenya : la dette en baisse, les espoirs aussi • L’agence de notation financière Moody’s a abaissé la note de la dette à long terme du Kenya, qualifiant le pays de « vulnérable à un défaut » de paiement. Cette décision suit le retrait par le président William Ruto, le 26 juin, d’un projet de budget controversé imposant de nouvelles taxes, après des violences et un assaut du Parlement par des manifestants. Pour compenser, le président kenyan a annoncé le 5 juillet une hausse des emprunts de 169 milliards de shillings (1,2 milliard d’euros) et une réduction des dépenses de 177 milliards de shillings (1,3 milliard d’euros). « Les emprunts supplémentaires augmenteront notre déficit budgétaire de 3,3 % à 4,6 % », a-t-il affirmé. Face à cela, Moody’s considère que le choix de réduire les dépenses au lieu d’augmenter les impôts modifie significativement la trajectoire budgétaire du Kenya.

Crédits : shutterstock 

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